Le Canoë Kayak Club de France
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Tel était le kayak
club de France (KCF) avant sa fusion avec le prestigieux canoë club de France
(CCF)
Le CKCF résultat de cette fusion est
installé à Bry sur Marne dans de nouveaux locaux.
Fonctionnement, activités :
dossiers documentaires sur les cours d'eau,
récits de descente de rivière, revues, affiches,
photographies, plaques de verre, films.
1837, 1904-2004
Délai de
communicabilité : sur autorisation du déposant
Monsieur le
Président
47 Quai Ferber
94360 Bry-sur-Marne
Laurence Bourgade
FICHE SIGNALETIQUE
Nom : Canoë-Kayak Club de France
Adresse :
47 quai Ferber, 94 360 Bry-sur-Marne
Création : 1962
Localisation
des archives : Archives
départementales du Val-de-Marne
10-12 rue des Archives 94000 Créteil
Tel : 01 45 13 80 50
Courriel : archives@cg94.fr
Instrument de recherche : Répertoire
méthodique détaillé, par Laurence Bourgade (2009).
Volume : 65 boîtes, 7 mètres linéaires.
Dates extrêmes : 1904-2004
1 – CONTEXTE HISTORIQUE
Le
Canoë-kayak club de France est installé quai Louis Ferber
à Bry-sur-Marne depuis 1980. Il est issu de la fusion en 1962 de deux clubs
parisiens : le Canoë Club de France créé
en 1904 et
le Kayak Club de France créé
en 1931.
L’introduction du canoë et du kayak en France
est relatée dans le catalogue d’exposition du musée national de la Marine en
2004[1].
Elle coïncide avec le développement du tourisme et du sport et l’arrivée de
nouvelles formes de loisirs comme le développement de la navigation pour le plaisir :
le canotage et l’aviron. L’essor des sociétés nautiques au XIXe siècle est
cependant limité par les restrictions de la réglementation (comme
l’interdiction d’écluser, le délit de vagabondage, les cours d’eau traversant
des propriétés privées) et par le manque d’aménagement des cours d’eau (pas de
rampe de portage…)[2].
C’est à
la fin du XIXe que le canoë est introduit grâce
à l’influence des Anglais et des Canadiens. Les expositions universelles en
1878 et 1897 organisent des courses à la pagaie et présentent des canoës venant
du Canada. Sa pratique se développe grâce à Albert Glandaz,
fondateur du Canoë club mais il reste longtemps réservé à une élite cultivée.
Il s’ouvre à une pratique plus longue (les canoéistes partent pour une semaine
ou plus, comme en témoignent les croisières de Pâques) et s’associe au
développement du camping.
Cependant
son usage en France diffère de celui d’outre-Atlantique car les Français
l’utilisent avec l’aviron tandis que les américains et les Canadiens emploient
la pagaie simple comme en témoigne un article de 1912 intitulé De la manœuvre.[3]
La visite en France d’un lieutenant canadien G. H. G. Smyth
(152J 6) dans les locaux du CCF en 1925 est l’occasion pour les membres
d’assimiler la technique de la pagaie simple[4].
Pendant
les premières années d’existence du Canoë club, les opinions s’affrontent entre
les partisans d’un tourisme nautique avec un canoë français et les adeptes
d’une pratique plus sportive grâce au canoë canadien[5].
Le kayak
arrive un peu plus tardivement à la fin des années 1920 par les Allemands qui
viennent en France descendre les cours d’eau. Un article de 1923 du bulletin
mensuel du Canoë club mentionne pour la première fois le « Kaïak » comme une « embarcation à la fois robuste et
légère employée par les Esquimaux, et qui tient du canoë français par sa forme
et du canadien primitif par sa construction ».[6]
Plus loin, le bulletin reproduit un programme de la fédération des canoéistes
et touristes nautiques de la République tchéco-slovaque
avec la mention de « Kajak de course
suédois »[7].
La création du
Canoë-club de France
Albert Glandaz,
dont un portrait est dressé dans le catalogue d’exposition du Musée national de
la Marine[8],
ainsi que dans le bulletin du Canoë club de France[9],
est actif dans de nombreuses associations nautiques. Il est président de la
section nautique du Touring Club Français, vice-président du Yacht club de
France, président de la fédération française des sociétés d’aviron. Il fonde en
avril 1904, avec l’appui de la Société nautique de la Basse Seine, le Canoë
club. Celui-ci est le deuxième du genre après une première tentative de
création d’un Canoë-club de France par Paul Meylan en 1888.[10]
Pour développer le sport, Glandaz n’hésite pas à
importer des canoës du Canada et à les mettre à disposition des membres.
Le Canoë-club organise un concours de
construction d’embarcations pour le tourisme nautique, un concours de portage
et un concours de récits de descente de rivière. Il propose des conférences
avec projections de photographies sous forme de plaques de verre (la première a
lieu en mai 1907). Par la suite, il met en place un concours de cinéma en 9.5
et 16 mm[11].
Le club met à la disposition de ses membres
une bibliothèque où l’on peut consulter des ouvrages techniques et pratiques,
des annuaires, des cartes et des récits[12].
Il créé, avec le Touring-club de France, une collection de guides
touristiques à l’usage des canoéistes : en 1920, paraissent les guides sur
l’Orne, la Sèvre-Niortaise-le Marais poitevin, le Lot, etc. Il organise dès
1907 une fête annuelle. Le programme de la fête de 1910 qui se déroule à Paris
annonce des « causeries » avec projections et intermèdes musicaux[13].
Il publie dès 1906 un bulletin[14]
qui relate les croisières, les innovations et la vie du club. Le bulletin change de nom en janvier 1931 et
devient la Rivière.
Le Canoë-club travaille à l’aménagement des
circuits (portages aux écluses,
embarcadères) avec le réseau de garages et le Touring club de France. Il
s’intéresse aussi aux conditions de transport des bateaux par le train. En
1921, il devient le Canoë club de France. Installé à l’origine dans les salons
du Yacht club de France, boulevard Haussmann à Paris, le club déménage quai de
l’Artois au Perreux en 1934. Après la Seconde guerre mondiale, le club prend une orientation plus sportive en participant à des
compétitions et en rejoignant la Fédération française de canoë en 1946.
La création du
Kayak-club de France
L’association est créée en 1930
à Paris mais n’a été déclarée qu’en 1934 au Journal officiel[15].
Les membres fondateurs appartiennent à une
classe sociale aisée : ils sont industriels, médecins, avocats, employés
ou artistes. Parmi eux, le docteur Bertin, M. Fischer, Jean Lamour et Paul
Rousseau. Louis Varinot, avocat à la cour, en est le
premier président.[16]
Le club s’organise sur le modèle du Canoë Club de France.
Les statuts (152J 1) de l’association
mentionne ses missions : l’association a pour but de répandre en France le
goût du tourisme nautique : « en organisant notamment des promenades,
excursions, caravanes utilisant le canoë pliant » (article 3), en faisant
connaître le tourisme nautique « par des conférences, représentations
cinématographiques et publications » et « en tenant compte des perfectionnement
du matériel, en formant les jeunes gens à la natation, la navigation et
l’orientation ».
René Thiessard
qui devient le président en 1933, donne une impulsion au club en organisant des
croisières, des séances de « propagande » avec projections
photographiques et cinématographiques, des expositions.
Le club qui comportait 20 membres en 1930,
en réunit 100 en 1931, 170 en 1932, 230 en 1933. Des sections en province se
constituent. En 1936, le club comprend 700 membres et est agréé par le
gouvernement. En 1938, le club arrive à plus de mille membres.
En 1942, avec l’arrivée du docteur Cherigie à la présidence, le club développe des activités
sportives, comme le kayak-ball, et ses membres
remportent le championnat mondial.
En 1943, le Kayak club de France acquiert
un terrain à Bry-sur-Marne pour construire un club house et premier relais
nautique de la région parisienne (sur le terrain de l’ancienne usine à gaz de
Bry-sur-Marne).
Il participe à la création de la Fédération
française de canoë et en 1932 participe aux premiers championnats de France. En mars 1934, l’association est
agréée par le ministère de l’éducation nationale. En 1943, le Kayak club de
France reçoit l’agrément du commissaire général aux sports. En 1950, un enquête de la revue Camping en plein air montre que le
kayak est le bateau préféré des Français.
La fusion des deux
clubs
En 1962, les deux clubs fusionnent et
deviennent le Canoë-kayak club de France. Il donne la priorité aux compétitions
et délaisse peu à peu les activités de tourisme qui caractérisaient les clubs
du début du siècle. Aujourd’hui, le club propose des activités de loisirs
(initiation au canoë et au kayak) et des séances d’entraînement aux
compétitions nationales et internationales.
2 – PRESENTATION
DU FONDS
Le fonds couvre la
période 1904-2004 pour un total de 95 boîtes de type Cauchard,
soit 10 mètres linéaires. Il s’agit essentiellement d’archives papier et de
photographies, deux mille plaques de verre, des albums photos, des films et
deux affiches.
Présentation du
contenu
Le
fonds d’archives comporte plusieurs grands ensembles qui témoignent
essentiellement des activités des deux anciens clubs. Malheureusement, il
comporte peu de documents sur le club actuel. De même pour la période plus
contemporaine, le fonds comporte peu de documents sur le fonctionnement et la
vie du CKCF, une bonne partie des archives aurait été perdue lors du
déménagement Quai Ferber à Bry-sur-Marne en 1980. Ces
lacunes sont probablement dues au dernier déménagement en 1980 et également au
fait que le club a perdu l’esprit insufflé par ses initiateurs plus enclins à organiser des événements
autour de leurs activités (soirées conférences, rédaction d’un bulletin
mensuel, organisation de concours…).
Nous n’avons par exemple aucune archive de fonctionnement (compte-rendus
d’assemblées générales) de l’actuel club.
L’essentiel
des archives concerne donc les deux anciens clubs, le Canoë club et le Kayak
club. Mais il convient de noter la difficulté à identifier la provenance des
documents car les deux clubs avaient des pratiques similaires sur la
constitution d’une bibliothèque, l’organisation de concours. Le fonds renferme
des documents sur les origines des clubs et leur fonctionnement, comme les
statuts et quelques assemblées générales du Kayak-club de France créé en 1931.
Concernant la fondation du
Canoë club en 1904, il convient de se reporter au bulletin mensuel du canoë
club et à La Rivière pour y trouver les comptes-rendus des conseils d’administration et
d’assemblées générales, des informations sur les activités du
club, ses projets, ses liens avec les autres associations.
A
noter, un document intéressant coté en 152J 5 : il s’agit d’une revue de
tourisme nautique éditée en 1909.
Elle comprend une introduction d’Albert Glandaz expliquant
la nécessité d’une revue sur le tourisme nautique pour répondre aux demandes
faites tant au Touring club qu’au Canoë club.
Nous tenons à souligner que la majorité des
documents sont des documents imprimés et nous n’avons pratiquement pas de documents
manuscrits qui feraient état de différents stades d’une activité, il n’y a pas
de correspondance, notes personnelles, comptes-rendus, ni documents de travail.
Le
premier ensemble concerne des dossiers de rivières qui furent constitués
dès la création du Canoë Club de France. Ils sont constitués par les membres du
club qui fournissaient la documentation réunie à la préparation d’une
descente : plans, circuits, guides de parcours de course, itinéraires,
cartes nautiques, cartes touristiques, récits de descente, photographies,
articles, fiches de camps, brochures touristiques, cartes postales. C’est dans
ces dossiers de rivière que l’on trouve les guides du canoëiste
édités à partir des années 1920 en collaboration avec le Touring Club et du
canoë-club de France[17].
Un
second ensemble regroupe 59 récits de descente de rivière ou
de croisières grâce au concours de récits instauré dès les premières
années. Ils se présentent sous forme d’albums photos agrémentés d’un texte
manuscrit ou typographié et détaillent le parcours, les péripéties en livrant
cartes, photographies légendées, agrémentées parfois de dessins. Ils ne se
limitent pas à une description technique de la descente mais abordent le cadre,
décrivent les paysages et les communes traversées, les personnes rencontrées et
précisent parfois l’organisation de la journée, le ravitaillement, le camping,
le passage d’écluses, le transport en train… Le premier
date de 1904 et le plus récent de 1937, avec une forte représentation des années
1930 qui comptent 26 albums. Il faut noter que d’autres récits se trouvent dans
les dossiers de rivières, mais parfois ne comportent que quelques feuillets ou
quelques photographies plus ou moins légendées.
Troisième
grand ensemble, les 2055 plaques de verre et une vingtaine de tirages
papier noir et blanc. Les plaques de verre[18] ont
été déposées par les membres du club après une croisière. Elles ont servi de
matériau aux projections faites au club et à la réalisation des récits de
rivière et à une publication dans la Rivière. Une quarantaine de voyages ont pu
être aisément identifiés et datés car nous possédons des listes détaillant le
nom du photographe, le nom de la rivière et la date du voyage ; ou nous
avons pu les croiser avec les albums photos et les comptes-rendus relatés dans
le bulletin du Canoë-club et la Rivière[19]. Il
s’agit essentiellement de croisières faites en France mais il existe de belles
séries sur l’Algérie, la Yougoslavie ou encore la Laponie. Une dizaine de
voyages ont pu être seulement identifiés mais ne sont pas datés précisément.
Restent quelques plaques non identifiées.
Parmi
les tirages papier, quelques photographies du début du siècle présentent le
club house au Perreux-sur-Marne, un tirage du tout début Xxe siècle montrant
deux canoës avec les portants installés devant un garage à Rouen, des vues
d’une exposition nautique à Orléans en 1943 et au lycée Louis le Grand à Paris
(152J 119).
Une
quinzaine de films présentent des descentes de rivière et des
explications techniques. La majorité sont des montages en noir et blanc sans
son, en 9.5 et 16 mm, réalisés dans les années 1930 et 1940 sauf trois films en
couleur plus récents. La plupart provient du Canoë Club de France, comme
l’indiquent les intertitres. On retrouve ainsi Edmond Chapiteau, Louis Dupré et
Odette Huard, réalisatrice d’un film sur la Maronne intitulé « Une
dernière » et auteure de nombreux clichés et récits de croisière comme
l’Algérie dans les années 1930. On assiste aux préparatifs, aux départ depuis
les gares parisiennes, les transports des embarcations sur camions, chariots,
les descentes proprement dites, le camping, la « popotte ».
Ils durent en moyenne une dizaine de minutes.
Quatrième
grand ensemble, la revue, très riche sur le fonctionnement et les
activités du club, démarre en 1906 jusqu’en 2001. Portant d’abord le titre de Bulletin
mensuel du canoë-Kayak, elle devient La Rivière à partir de 1931. Son
sous-titre : canoë, tourisme, camping, sports nautique, pêche, témoigne de
l’élargissement de ses centres d’intérêt. La publication s’interrompt pendant
la Seconde guerre mondiale à part un numéro en 1943 en hommage à Albert Glandaz, fondateur du club mort cette même année. La revue
s’étoffe au fil des numéros, de nouvelles rubriques informant les adhérents des
activités du club, de ses projets, ses pourparlers avec les associations, des
comptes-rendus des conseils d’administration et d’assemblées générales, les
listes des membres actifs. De 4 à 8 pages en 1907, elle passe à une quarantaine
de pages en 1931. Elle s’éteint en 1974 malgré les tentatives de résurrection
jusqu’en 2001.
Les
articles de la revue traitent des conditions générales du tourisme nautique,
donnent des conseils techniques sur l’utilisation du canoë, sur la réalisation
de croisières, sur les cours d’eau. Elle signale la parution d’ouvrages et
articles sur le sujet. Il liste en fin d’années les croisières réalisées par
les membres. Elle indique les garages à bateaux et consacre plusieurs pages de
publicité aux équipements de loisirs (vente de canoë, matériel de camping,
vêtements…). Dans la revue, les points de vue sur la pratique du canoë et du
camping s’affrontent comme en témoignent les tous premiers textes de 1907.
Plusieurs articles du bulletin du canoë club rendent compte des tractations
avec les chemins de fer et donne la jurisprudence sur l’accès aux différents
canaux, bras, rivières. Parmi les rédacteurs, notons Julien Knecht
pour lequel nous avons une belle collection de plaques de verre des années 1900
et 1910 et Paul Monneret, auteur de nombreux récits
de croisière, qui prend part à la rédaction du bulletin de 1911 à 1921[20].
Parmi
les articles, citons celui d’Emile Dacier paru dans le numéro 215 de janvier
1930 sur les 25 ans du CCF rappelle la création du club, la commande de trois
canoës pour attirer les adhérents, la création du pavillon bleu et or et les
activités du club.
Un premier signalement d’archives et
d’embarcations anciennes avait été fait par Margaret Calvarin,
directrice du musée Mentienne à Bry-sur-Marne à
l’automne 2006. Un deuxième contact a été pris l’hiver 2007 pour proposer une
protection des bateaux.
Les archives papier et photographiques
étaient entreposées dans le bureau du dirigeant ainsi que dans la réserve de la
cuisine commune du club quai Ferber à Bry-sur-Marne.
Le directeur de l’époque, M. Jean-Guillaume Desmoulin
nous a expliqué qu’une partie des archives avait été perdue au moment du
déménagement du club en 1980 dans ses actuels locaux.
Conditions
d’entrée aux Archives départementales
L’équipe des
archives s’est déplacée au club entre février et avril 2008, à Bry-sur-Marne
pour repérer les archives, les inventorier sommairement et les enlever. Les
documents entreposés à l’hôtel de ville de Bry-sur-Marne ont été récupérés en
juin 2008 et en février 2009.
Intérêt historique
et perspectives de recherches
Les archives du club livrent une image sur
les débuts de cette nouvelle pratique de loisirs et son évolution vers une
pratique sportive. Photographie de l’ambiance de l’époque, on peut saisir
l’engouement pour le tourisme nautique au tournant du XXe siècle,
nouvelle forme de loisirs au départ réservé à une certaine élite qui se
démocratise peu à peu. Cette évolution est sensible au travers de la revue qui
fait peu à peu place aux rencontres sportives et aux compétitions. On
s’aperçoit que les descentes de rivière très en vogue dans les années 1920 et
1930 sont petit à petit abandonnées après la Seconde guerre mondiale. A ce
titre, l’interview filmée de Daniel Bonnigal, auteur
du « guide – itinéraires des rivières de France » édité en 1991 est
très instructive car il raconte comment il a commencé à faire du canoë, les
contraintes financières, matérielles pour pouvoir s’offrir une semaine de
vacances (1AV 266-267).
D’un point de vue géographique et
topographique, les dossiers documentaires des rivières livrent un panorama de
l’état des rivières au début du 20e siècle et leur aménagement
croissant. Les dossiers de rivière détaillent l’état des berges, le degré de
praticabilité des voies, les difficultés de navigation.
De même, il faut reconnaître une qualité
intrinsèque aux plaques de verre, le soin apporté au cadrage et à la lumière,
au choix des thèmes et des paysages. Certaines d’entre elles tentent de rendre
les gestes des pagayeurs, le mouvement de l’eau ou la vitesse.
Les photographies font également ressortir
l’aspect ethnologique et documentaire du voyage : on y voit des villes,
des maisons, des fermes, des habitants photographiés au gré des rencontres
(lavandières, paysans, enfants…). Des photos montrent également la logistique,
le départ des gares et des ports, le portage, le camping. La grande majorité
concerne les régions françaises, mais quelques unes relatent des voyages en
Europe et en Afrique du nord.
Ce fonds permet enfin d’aborder l’aspect
technique de ce nouveau loisir, d’abord sur la discipline nautique elle-même
(l’état des embarcations) mais plus généralement sur le matériel de camping
utilisé. La brochure « Camping » du bazar de l’hôtel de ville en 1939
est très instructive sur le type de matériel disponible à cette époque. De même
les tous premiers articles du bulletin du Canoë club illustrent les débats sur
l’arrivée et la pratique du camping, pratique jusqu’alors réservée aux
alpinistes.
Il serait intéressant de croiser ce fonds
avec les autres fonds d’archives déposés aux Archives départementales (voir
sources complémentaires) pour travailler sur le sport et patrimoine nautique en
Val-de-Marne, le développement de cette pratique et son impact sur le paysage
de la Marne (les constructeurs et les garages à bateaux).
3- INSTRUMENT DE
RECHERCHE
Le classement du
fonds a été réalisé en 2008. La cotation choisie privilégie le dossier à la
boîte avec des exceptions pour les minces dossiers sur le fonctionnement.
Par contre, des dossiers documentaires, des albums photos, les numéros d’une
revue rassemblés dans une même boîte, portent une même côte. Les plaques de
verre sont classées par année et par croisière et cotées à la boîte.
Peu d’éliminations ont été opérées et
concernaient des doublons.
Outre les opérations de classement, des
opérations de conservation préventive ont été menées : dépoussiérage des
albums photographiques et des revues, mise à plat des grands formats,
dépoussiérage et conditionnement des plaques de verre et des photographies. La
migration des films originaux sous forme de télécinémas a été également
réalisée en 2008 : Un master a été réalisé sous forme de Dvcam et des copies de consultation sont accessibles en
salle de lecture.
Conditions d’accès et communicabilité
Le fonds est
communicable et reproductible librement. S’agissant des plaques de verre et des
récits de croisière, il est nécessaire de mentionner l’auteur du cliché s’il
est identifié. Pour éviter la manipulation des plaques de verre fragiles, une
numérisation des clichés est prévue.
SOURCES
COMPLEMENTAIRES
Aux Archives départementales du
Val-de-Marne :
Un recensement un
peu ancien a été réalisé aux Archives : Guide des sources sur l’histoire
du sport en Val-de-Marne. HUBERT, Corinne / BERCHE, Claire. Archives
départementales du Val-de-Marne, 1996, 342 p.
Ce petit fonds d'association sportive
rassemble des procès-verbaux d'assemblées générales, des dossiers d'enquêtes
statistiques sur les pratiquants et cadres des Ligues et de la Fédération
domiciliée à Joinville-le-Pont. A signaler : quelques affiches et une
collection très lacunaire de la revue du Canoë-club de France La Rivière.
113J Club nautique de la Bourse (1927-1985).
2,70ml. Répertoire numérique
Le Club a été
fondé le 1er janvier 1936 par Monsieur Xavier Schelcher,
agent de change, antérieurement président de la Section Nautique de
l'Association Sportive de la Bourse (SNASB), créée en 1927. Le fonds comporte
des albums photos.
50J Société nautique de la Marne (1876-1976),
33 cartons de type Cauchard, 49 registres, 1 pochette
archives, soit 18ml.
Club d'aviron créé
en 1876 et toujours en activité à Joinville-le-Pont, dans l'ile Fanac, sur les bords de la Marne. Le fonds est relativement
complet sur cent ans de vie et de pratique sportive au sein du doyen des clubs
d'aviron de l'actuel Val-de-Marne : on y trouve les dossiers de la fondation,
l'administration, la composition et le recrutement de la société, les documents
comptables, les bilans des activités sportives et des compétitions, ainsi
qu'une riche documentation iconographique regroupant plus de 1500
photographies.
11AV 266-267 Témoignage de Daniel Bonnigal sur sa
pratique du canoë-Kayak et de l'histoire du canoë-Kayak club de France à
Bry-sur-Marne : enregistrement filmé.
2FI/LEPERREUX 250 Le Perreux. Garage de
l'Etoile. Desvignes, constructeur.
(22 août 1914), 1914, carte postale
Au service historique de la Défense,
Vincennes
GG7 Yacht club de
France (1890-2002), répertoire numérique réalisé en 2007
Aux archives nationales
20070306 Fonds Pierre Viaux, président du Touring
club de France (1962-1984)
20030521 ART.
1-2 : microfilm de sécurité de la revue de presse du Touring Club de France,
1906-1927. Ce versement reproduit le versement 20000036.
20010529 Exposition "Une association au service du
patrimoine : Le Touring Club de France" organisée pour les journées
du patrimoine 2001.
20000028 ART. 117-119 : Associations ou autres organimses
créés par le Touring club de France : bureau technique touristique, Touring
secours France, Tourisme en espace rural, 1942-1983.
BIBLIOGRAPHIE
Sont recensés les ouvrages disponibles aux Archives départementales du Val-de-Marne.
Il convient
de se reporter aux ouvrages et revues appartenant au CKCF cotés de 152J 44 à
118.
Canoë-Kayak
BR 3752 « Canoës
& kayaks : la découverte d’un nouveau monde ». Paris, Musée
national de la Marine, 2004, 55 p. (bibliographie)
BR 3642 Canoës
Rocca, Vitry-sur-Seine, catalogue de vente, 12
p. illustrations.
BB 2996 Bulletin
technique, Fédération française de canoë et de kayak, Joinville-le-Pont, 1985, n°42 - 178 p.
BB 4525 BONNIGAL,
Daniel, Guide itinéraires des 700 rivières de France, Villennes-sur-Seine,
éditions de la pirogue, 1991, 224 p.
DD 37 HAJEK
Serena, Histoire culturelle d’une société nautique : le Canoë kayak club
de France 1904-2004, thèse de l’université de Paris Descartes, 2007, 234 pages
et annexes
Aviron et canotage
768PER Histoire
de la villégiature et du tourisme dans le sud-est parisien. Actes du colloque
de CLIO 94 du 23 septembre 2006, Dans : Clio 94", n°25, 2007.
BR 3870 L’aviron
Marne et Joinville : une longue histoire. Marne et Joinville, 2005, 75 p.
BR 3458 Le patrimoine de l’aviron.
Conflans-Sainte-Honorine, Edition musée de la batellerie, 1998, 56 p.
BR 3343 DELAIVE,
Frédérique . La jolie plaisance, l’art du canotage, une association francilienne. Dans :
"Monuments historiques", n°199,
nov.-déc. 1995, p. 54-62
BR 3096 HUBERT, Corinne. Comment peut on être
rameur ? Approche d’un club sportif : la Société nautique de la Marne à
Joinville-le-Pont : 1876-1940. Mém. D.E.A. : Université de Paris 8, 1992, 42 p.
BR 3041 HUBERT,
Corinne. Un exemple de sociabilité des bords de Marne, la Société nautique de
la Marne à Joinville-le-Pont. Tiré à part de : "Jeux et sports dans
l'Histoire : tome 2 : pratiques sportives", p. 247-255
BB 2962 KARR, Alphonse. Le Canotage en France, Douarnenez, Le
Chasse-Marée 1991, 296 p.
AA 3012 Fédération
françaises des sociétés d’avirons, 100 ans d’une grande fédération :
1890-1990, 1990, 79 p.
BB 3963 SIMON,
Sandrine, « La Société nautique de la Marne,
1876-1960 ». Mémoire de maîtrise d’histoire, 1985, 123 p.
BR 2626 Cent
années de la Société nautique de la Marne 1876-1976, 63 p.
AA 3070 SOCIETE
D'ENCOURAGEMENT DU SPORT NAUTIQUE
1879-1979. Nogent-sur-Marne, 1979, non paginé
BR 2626 LECUIROT, Emile. 100 années de
la Société nautique de la Marne (S.N.M.) 1876-1976, 1976, 63 p.
AA 2180 NOUVEAU
MANUEL UNIVERSEL ET RAISONNE DU CANOTIER. Paris, Roret,
sans date, 211 p.
Patrimoine et histoire de la Marne (Bibliographie non
exhaustive, se reporter à la base d’orientation des Archives)
BB DUHAUT,
Isabelle. Bry et Champigny
dans les méandres de la Marne, Paris, Inventaire général, 2007, 144 p. (collection Images du
patrimoine)
BB 4404 DUHAUT, Isabelle. Nogent et le Perreux : l’Eldorado
en bord de Marne, Paris, Inventaire général, 2005, 144 p. (collection Images du
patrimoine)
BB 3986 RIOUSSET, Michel. Les environs
de la Marne et leurs peintres. Le mée-sur-Seine, Amatteis, 1997, 226 p.
AA 4440 RIOUSSET, Michel. Les bords de
Marne du Second Empire à nos jours. Le mée-sur-Seine,
Amatteis, 1994, 226 p.
BR 3263 PARAIRE, Philippe, VARIER
GANDOIS, Jacqueline. Les îles de la Marne dans le département : inventaire
et propositions. Créteil, Conseil général du Val-de-Marne, 1994, 98 p.
LE BAS, Antoine. Architectures du
Sport, 1870-1940, cahier de l’Inventaire, Val-de-Marne et Hauts de Seine, par,
Editions Connivences, Paris, 1991
32PER 1960-2 POUVEREAU,
Henry. Canotage et tour
de Marne,
dans : "Le Vieux Saint-Maur",
n°26, 1960, p. 412-415
Presse
1MI 1406 Revue La Société nautique de la Marne fondée
en 1876 ; années 1926-1937. (presse microfilmée)
663PER 1982 – 1988 Canoë-kayak information, Bulletin
d’information de la Fédération française de canoë et de kayak, Joinville-le-Pont, 1979-, Irrégulier
815PER 1984. Revue La SOCIETE NAUTIQUE DE LA MARNE.
Irrégulier
645PER 1975-1985 REVUE NAVIGATION PLAISANCE,
MENSUEL D'INFORMATIONS NAUTIQUES. Mensuel.
SITES INTERNET
http://www.canoekayakmagazine.com/2/index.php
http://www.eauxvives.org/fr
GLOSSAIRE
http://www.ville-huningue.fr/dn_dictionnaire_canoe_kayak/
SOMMAIRE
Statuts et fonctionnement 152J
1
Déménagement 152J
2
Mémoire de DEA sur le club 152J 3
Livre d’or et fanions 152J
4
Activités diverses 152J
5-11
Préparations des descentes 152J 12-22
Concours de récits de descente de rivière
Tirages papier 152J 119
Plaques de verre 152J 121-165
Publications du club 152J
39-43
Bulletin mensuel 152J 39
La Rivière 152J
40-43
Dictionnaire 152J
44-50
Revues 152J
51-60
Guides techniques 152J
61-71
Guides de descente 152J
72-87
Récits et romans de croisières 152J 88-117
Cartes nautiques et touristiques 152J 118
[1] « Canoës & kayaks :
la découverte d’un nouveau monde ». Paris, Musée national de la Marine,
2004 (cote : BB 3752)
[2] Lire les récits de descente de
rivière qui évoquent souvent les problèmes rencontrés lors des croisières
(interdiction de camper, les relations tendues avec les propriétaires des
terrains traversés, les obstacles aux écluses…)
[3] De la manœuvre, in : Bulletin mensuel du Canoë club, n°78, août 1912 p. 29. Lire également « un nouveau livre sur l’aviron, in : Bulletin mensuel du Canoë club, n°52, juin 1910
[4] « Des lumières qui nous viennent du Nord », Bulletin du Canoë club de France, mars 1925, n°166
[5] Casse-cou, in : Bulletin mensuel du Canoë club, n°64, juin 1911
[6] Le kaïak, in : Bulletin mensuel du Canoë club, n°142, mars 1923 p. 15
[7] Le canoëisme en Tchéco-slovaquie », in Bulletin du Canoë club de France, avril 1925, n°167
[8] idem, p.
23
[10] « Histoire du canoë », in
Bulletin du canoë club de France, octobre 1922, n°37.
[11] voir le
règlement des concours de photographies, cinéma et récits de croisière dans la
Rivière, mars 1946, n°322, pages 24-25.
[12] La bibliothèque du CCF, in Bulletin du Canoë club de France, décembre 1925, n°165, l’article détaille son contenu et son règlement.
[13] Article dans le Bulletin du
Canoë-club, avril 1910, n°50.
[14] voir
"Histoire sociale et culturelle d'une société nautique : le Canoë-club de
France de 1906 à 1948", par Serena Hajek,
Mémoire de DEA, université Paris V, 2003 (152J 3) qui comprend une synthèse de
la vie du bulletin publié dès 1906 et dont le dernier numéro paraît en décembre
1930.
[15]
Les différents sièges sociaux sont énumérés dans un projet de modification
des statuts (152J 1) :
22 rue Saint-Dominique à Paris. En 1934, le siège social se trouve 24 rue Cardinet,
à Paris. En mars 1934, il est transféré 77 rue Vauvenargues au domicile de René
Thiessard, en 1942, 33 rue Vivienne puis 6 rue de
Hanovre, en 1954, au 34 rue de Chabrol à Paris.
[16] voir
l’historique du Kayak club de France
de Marcel Stibbe (152J 1)
[17] Les guides du canoëiste : où nous en sommes, in Bulletin du Canoë club de France, avril 1923, n°143.
[18] il s’agit d’un positif placé entre deux plaques de verre et réunies par un ruban adhésif qui comporte souvent un numéro ou une légende ; D’autres plaques de verre consistent en une émulsion déposée sur la plaque et sont plus fragiles.
[19] . Les photographies de Julien Knecht par exemple sont bien identifiées grâce à l’étiquette portant son nom insérée entre les deux plaques. Celles de Paul Monneret ou présumées telles par le format des posififs, la couleur et l’écriture.
[20] Hommage à Paul Monneret, article dans la Rivière de juin 1939, n°313