Quand on navigue
en mer d’Iroise au large de Brest ou sur le Raz Blanchard près de Cherbourg,
on constate que les côtes françaises sont parcourues par des marées
puissantes et régulières. Le Service hydrographique et océanographique de la
marine (SHOM) est capable d'en prédire les fluctuations cent ans à l'avance. Les marées et les courants maritimes qu’elles
engendrent, sont connus avec une grande précision. Rien à voir avec le vent dont les changements de
direction et de force ne peuvent être anticipés que de quatre à cinq jours au
mieux et avec une précision très approximative. Quand il n’y a pas de vent,
il n’y a plus de production d’électricité, quand il y en a trop, ça risque de casser. |
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Contrairement aux éoliennes, l'énergie générée par les hydroliennes peut
être parfaitement planifiée. Les contacts techniques de l’EDF avec le Royaume-Uni vont
dans le sens d'une réduction des frais de recherche de même que la
participation de Total avec une société écossaise - peut-être un peu tardive
compte tenu de l'urgence - est une prise de conscience du grand pétrolier de
l'imminence de l'après pétrole. Seule une petite société bretonne s'est lancée dans les "hydroliennes". Elle
n’a semble-t-il pas été suffisamment subventionnée afin de permettre la
construction d’un prototype à échelle réduite. Créée en 2000 à Quimper, elle
projetait de construire des hélices activées par la marée d'une puissance de
1,2 mégawatt chacune, l'équivalent d'une très grosse éolienne. Faute d'avoir encore su éveiller l'intérêt de l'Etat et
d'EDF, les investissements de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise
de l'énergie (Ademe) pour ce projet d’hydroliennes
se sont limités à 250 000 € sur 7 ans afin de payer les ingénieurs qui
ont étudiés ce projet. On peut regretter que les régions bretonne ou normande
n'aient pas encore réalisées l'importance de l'enjeu en décidant de
participer à la construction d'un ou de deux prototypes sous la forme d'une maquette à échelle réduite. De telles réalisations pourraient se faire en liaison
avec la nouvelle agence nationale de la recherche. Une innovation technique
de ce type engendre en effet inévitablement la résolution de problèmes
techniques nouveaux. Le fondateur de cette société bretonne explique que
l’installation d’hydroliennes sur les littoraux breton et normand permettrait
de fournir une puissance moyenne de 3 gigawatts (GW) avec des pointes à 6 GW pendant les
périodes de vives-eaux soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires. La
consommation instantanée d'électricité française se situe aux alentours de 50
GW. Les courants marins pourraient donc fournir entre 6 et 12 % de
l'électricité nécessaire à la France, soit autant que l’énergie hydraulique
fournie par les barrages.hydroélectriques
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