Plaidoyer pour la pompe à chaleur (PAC) sur nappe en ville

 

Beaucoup d'entre nous semblent habités par le souhait de consommer enfin une énergie propre non fossile pour ses besoins personnels de chauffage.

ou de production d'eau chaude sanitaire. Bien que la pompe à chaleur sur nappe puisse produire cette énergie dans de bonne condition il y a une chose qui me choque dans l'évolution  de ces systèmes :: 

 

Il existe pourtant sur le marché des composants de grosses pompes à chaleur sur nappe libre ayant des puissances suffisantes pour assurer le chauffage d'un immeuble. Le sous-sol des villes, souvent édifiées près des fleuves et des rivières est souvent propice à la fourniture de l'eau indispensable au fonctionnement de ce type de PAC.  La PAC sur nappe aquifère, que l'on pourrait baptiser aquathermique, a en plus un meilleur rendement que les PAC aérothermiques utilisant l’air ou géothermiques utilisant uniquement le sol diminuant d'autant la puissance électrique payante nécessaire à l'entraînement des compresseurs

On sait que le retour d’investissement est plus court pour les immeubles anciens que les constructions neuves pour la raison qu’ils sont plus difficiles à isoler.

On commence à comprendre que ce type de PAC peut aussi participer à la dépollution du sous sol alluvionnaire de nos fleuves qui en a bien besoin

(comme par exemple sur le Rhône)

On prend conscience que cette solution évite la livraison des camions de fioul dans les rues bien encombrées de nos villes.

On maîtrise mieux les aspects techniques liées à ce genre de réalisation. Bien que la température du circuit de chauffage soit limitée par le rendement de la PAC on sait  maintenant que les radiateurs des immeubles anciens sont largement dimensionnés et peuvent être le plus souvent réutilisés en l'état pour peu que l'on améliore au préalable l'isolation de l'immeuble.

 

Bref,  sachant que ce type de PAC peut s'intégrer dans le contexte d'un immeuble ancien on se demande pourquoi le marché est en berne.

On se demande pourquoi les propriétaires d’appartements ne pourraient pas se chauffer aussi économiquement que ceux possédant une maison ?

Leur demande est d'autant plus légitime que c’est pourtant précisément dans les villes ou l’air est un peu plus vicié qu’à la campagne que ce genre de réalisation prend tout son sens.

 

Pourquoi ?

Peur du nouveau ? Syndics frileux ? Syndrome de la grenouille dans l’eau tiède d’Al Goore ?

Parfois, Je me demande si Einstein ne pensais pas un peu à la France lorsqu’il écrivait

« il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé »