La truite et l'écrevisse indicateurs de la qualité de l'eau
La
truite baromètre des rivières
Le véritable symbole de la propreté d'une
rivière est incontestablement la truite. Sensible à la qualité de son
environnement, la truite est le meilleur baromètre de la pollution de nos
rivières. L'absence de truite est significatif du degré de pollution de la
rivière. Elle ne peut en effet subsister que lorsque l'eau n'est pas polluée,
et ceci même sur un parcours de moyenne
ou haute montagne pourtant correctement oxygénée. Il y a de nombreuses variétés:
La truite Fario qui peuplait à l’origine nos rivières, avant d’être décimée en partie par la pollution, a faillit disparaître car elle très sensible au stress et se révèle délicate à élever ce qui complique le repeuplement artificiel de nos rivières.
La truite Arc-en-ciel, originaire des Montagnes Rocheuses de l’Amérique de l’Ouest et introduite en France au XlXe siècle est plus robuste, mais exige quand même des eaux exemptes de pollution pour se développer.
L’omble chevalier, migrateur ou sédentaire, affectionne plutôt les eaux pures et froides des grands lacs alpins. Sa production confidentielle le destine principalement à la grande restauration.
La France, avec 50 000 tonnes produites annuellement par 450 fermes réparties sur 750 sites, serait le premier producteur mondial de truites d’eau douce, devant l’Italie et le Danemark.
Un autre baromètre ? l'écrevisse
Contrairement à la
truite, certaines catégories d'écrevisses arrivent à subsister en milieu
contaminé et désoxygéné. Le fait qu'elles arrivent dans ces cas extrêmes à se
modifier on peut presque dire génétiquement est significatif de la nuisance de
la pollution. Il existe en France 7 espèces d’écrevisses :
· 3 espèces européennes dites ’’autochtones’’ nommées ‘’pieds Blancs’’, pieds
Rouges*, ainsi que les écrevisses de torrents à carapace dure.
·
4 espèces étrangères dites ‘’exotiques’’ :
l’une originaire de Turquie, ‘’les pattes grêles’’, les trois autres de
provenance américaine, ‘’la petite américaine’’, l’écrevisse rouge de Louisiane
et celle de Californie.
La dégustation des ‘’autochtones’’ est la plus appréciée, particulièrement
celle des ‘’pieds rouges’’ (Astacus), maintenant très rare malgré quelques
repeuplement réussis. Il faut saluer à ce sujet les efforts de l’Association
des Astaciculteurs de France (AAF). Mis à part l’écrevisse rouge de Californie
(Pacifastacus leniusculus) que l’on
trouve dans les régions les moins polluées de France, les ‘’exotiques’’
s’accommodent bien des eaux de qualité moyenne mais en conséquence, ont une
qualité gustative moindre :
·
La petite américaine (Orconectes limosus) aime la
vase et s’accommode des eaux franchement polluées. Elle est répandue sur tout
notre territoire.
·
L’écrevisse rouge de Louisiane (Procambarus
clarkii) accepte des conditions extrêmes de désoxygénation et de température.
Elle se développe surtout dans le Sud-Ouest de la France.
Il est intéressant et instructif de rapprocher la carte sur la pollution de
ce site des cartes de l’AAF en France.
* Parmi ces 7 espèces différentes la plus
représentative de la qualité de l'eau de la rivière est l'écrevisse autochtone
type "pied rouge"