Bordé au nord
par la vallée de la Drôme
et au sud par la basse Durance, le bassin du Rhône inférieur au même titre que
la région du Languedoc-Roussillon, n’est pas à l’abri des inondations par suite
des précipitations pouvant être particulièrement brutales sur cette région.
L’absence d’aménagement des rivières en amont de leur cours, particulièrement
sur le côté est des Cévennes et les vallées de l’Ardèche de la Cèze et du Gard
n’atténue pas l’effet des crues sur leur cours inférieur*. Le Pont du Gard,
construit par Rome à la fin du 1er
siècle avant JC. a
incroyablement résisté à la poussée des eaux pendant toute cette période. Un
peu après le concluent du Gard et avant son embouchure, le Rhône se sépare en 2
bras inégaux. Sur celui de droite, appelé le petit Rhône, la pêche peut être
miraculeuse.
Côté rive gauche et en partant
du nord vers le sud, c’est d’abord la Drôme avec son grand bassin de 1 730 km²
qui peut se descendre sur près de 60 km quatre à cinq mois par an, entre Luc en
Diois et Crest. La pente y est constante, la rivière coule sur de gros galets,
le courant est vif. La difficulté sur la Drôme c'est de bien choisir sa
période, car la Drôme ou le Roubion ne
connaissent que deux régimes. Ou bien elles sont à la limite de la crue ou
elles sont presque à sec. Faut-il rappeler que les crues du Roubion ont frôlé
les 600 m3/s, c'est à dire plus que le débit moyen de la Seine à son
embouchure ? Viennent ensuite 3 rivières aux cours parallèles et aux bassins de
plus en plus importants . Ce sont :la Lez (506 km²) l’Eygues (1 122 km²) et le
l’Ouvèze
(1 860 km²). Elles peuvent se descendre en canoë respectivement sur 12, 80, et
sur 18 km. Comme la Cèze et le Gard elles sont le cadre de crues
impressionnantes sujettes à des inondations catastrophiques particulièrement
sur l’Ouvèze lorsqu’elle est grossie du Toulourenc. Plus
bas, le plateau de Vaucluse alimente la Fontaine de
Vaucluse, source de la Sorgue
et la plus importante résurgence de France. Généreuse, la rivière abandonne ses
droits pour laisser le département prendre le nom de la fontaine. Il y a
toujours de l’eau claire, même à l’étiage en plein été le débit n'est jamais
descendu en dessous de 5 m3/s. Il a frôlé les 200 m3/s soit le débit de
la seine à Montereau ou de la Loire à Nevers et l'on est descendu bien bas
(-308m en 1985) pour explorer cette merveilleuse résurgence alimentée par les
infiltrations dans le plateau de Vaucluse. Les berges
de la Sorgue sont fréquentées en période estivale et si l’on aime calme et la
solitude et que l’on souhaite profiter du joli petit village de
l’Isle-sur-la-Sorge, il est préférable de choisir le mois de juin.
Coté rive
droite,
toujours du nord vers le sud, c’est la vallée de l’Ardèche avec
son grand bassin de 2 380 m². Il faut avoir remonté l’Ardèche jusqu’au col de
la Chavade pour réaliser combien l’Ardèche est une grande et magnifique rivière
pouvant être descendue sur presque tout son cours (110 km pour 120 km). Il
convient toutefois d’être extrêmement prudent sur son cours supérieur en
période de hautes eaux et de n’entreprendre la descente qu’après avoir lu attentivement
les guides et pris connaissance de la rivière.
Pont
d’Arc Le
naturel
Le Pont d'Arc est la
plus magnifique réussite qu'est produit en France le travail d'une rivière,
cette arche naturelle due au recoupement d'un méandre est large de plus de 50m
avec un tirant d'air moyen de 30m.
Sur la corniche supérieure on est à 60m au-dessus
des eaux bleu-vertes de l'Ardèche.
Pont du Gard L'artificiel.
Le pont du Gard affluent rive droite
du Rhône inférieur alimentait en eau la ville Nîmes.
Ceci à partir des eaux
de la fontaine de l’Eure.
Cet aqueduc, indestructible et merveilleux est incroyablement conservé vu
l’époque de la construction.
(50 ans après JC par
les Romains)
Il domine le Gard de près 50m sur une longueur de 275m