Le groupe

Le groupe doit comporter des participants de force à peu près égale. Le plus expérimenté est en tête, le plus fort ferme la marche ou le canoë biplace s'il y en a un. Le canoë biplace est en effet généralement le plus apte à porter secours. Le groupe peut être scindé en plusieurs sous-groupes de vitesse différente, ou lorsque le groupe est trop important pour naviguer de concert (crainte de se gêner). Les regroupements se feront à l'aval de chaque obstacle marquant si chaque sous-groupe comporte un responsable.  S'il n'y a qu'un responsable pour l’ensemble des groupes, le regroupement se fera en amont de l'obstacle. L'autorité du participant le plus expérimenté, ou du responsable, n'est contestée à aucun moment. Celui-ci agit avec la sagesse et la prévoyance incombant à la situation. L'allure des "présumés" plus faibles est surveillée constamment, elle règle la marche et la manière de faire du groupe.

En cas de dessalage, le naufragé ne doit s'efforcer de ne pas abandonner son bateau retourné, mais s'en servir comme engin de flottage, le guider et regagner la rive la plus proche ou la plus propice le plus vite possible. Il ne doit en aucun cas marcher au fond de la rivière, mais nager en s'appuyant sur son bateau, ou nager énergiquement vers la rive s'il a lâché son bateau. Il ne prendra pied que tout près de la rive, en ayant si possible une prise sur elle (arbre, rocher). Il faut surtout retenir : ne jamais naviguer seul, ne jamais être perdu de vue. Bien que ces règles de sécurité concernent surtout la pratique en rivière, ces principes pourraient aussi être observés aussi par les athlètes de la course en ligne à l'entraînement.    

Sa taille	Niveau de sécurité
1	Pas de sécurité, risque de tout perdre
2	Assistance légère
3	Assistance assez bonne
4 à 7	Sécurité excellente
> 7	Il faut segmenter le groupe

Il ne faut pas naviguer seul et en aucun cas sur un parcours que l’on n'a jamais effectué auparavant. Au delà de sept personnes, la sécurité perd en efficacité. On commence à se gêner et avoir quelques difficultés à se compter. Si l’on part en famille sans expérience préalable, l’assistance d’un moniteur de confiance est vivement recommandée. Et si l’on souhaite partir entre amis, rien ne vaut la fréquentation d’un club. Le groupe est le catalyseur de toutes les actions et c’est souvent en son sein que se forgent les amitiés les plus durables. Il prend parfois un nom, Bombus, Balendards, Caskaboulons.

Mais attention ! 

·  Le groupe engendre parfois un esprit d’émulation qui peut devenir dangereux lorsqu’il est poussé à l'extrême*  Renoncer est parfois une forme de courage.

          *Ne pas manquer de lire à ce sujet le remarquable et tellement drôle livre ‘’Culture Kayak’’ de Stéphane Roux (Editions le Canotier)