Le secourisme

 

En cas de noyade,

prévenir immédiatement les secours (le 112)

 

Une enquête effectuée en 1973 sur une trentaine d'accidents mortels auprès des assurances (voir la revue Canoë-kayak des éditions Amphora) mentionnait que les principales causes d'accidents survenues en France lors de la pratique du canoë-kayak étaient les suivantes:

 

1.   Chutes à rappel (barrages artificiels dans la grande majorité des cas). Ce pourcentage se répartissant à peu près à part égales entre
        la méconnaissance du rappel et le franchissement involontaire suite à un dessalage en amont du rappel :65%

2.   Immersion trop brutale dans l'eau froide (hydrocution) 20%

3.   Problèmes liés au matériel (Gilet de sauvetage défectueux, calage mal conçu entraînant une impossibilité de sortir du bateau) 9 %

4.   Difficultés successives sans possibilité de récupération  6%


Il faut certainement ajouter le risque important que peut constituer un mauvais entretien de la rivière lorsqu'elle est en haute eaux (pieu ou un arbre en travers de la rivière entraînant la formation d'un bouchon de branches)
 

Les quelques conseils donnés ci-après ne peuvent évidemment pas se substituer à ceux donnés par des organismes spécialisés tel que le Samu ou les pompiers.

Rien ne remplace également une pratique personnelle en présence d'un professionnel faisant sa carrière dans le secourisme. En cas de noyade, ne pas rester inactif avant l'arrivée des secours. D’autant que la rivière coulant souvent loin des routes l’attente peut être plus longue. Deux cas peuvent se produire :

 

1.      Le premier, le moins grave est celui ou la victime ne répond pas mais respire: dans ce cas la mettre sur le côté, la tête basse, la couvrir, assurez une  surveillance : circulation, conscience, respiration jusqu'à l'arrivée des secours médicalisés.

2.      Le deuxième naturellement le plus grave: la victime ne répond pas, ne respire pas et son cœur ne bat pas. Il faut dans ce cas dégager immédiatement les voies respiratoires avant d'effectuer la méthode du bouche-à-bouche. En cas de noyade par immersion c’est le manque d’oxygène qui provoque l’arrêt cardiaque et les lésions au cerveau qui en résulte interviennent dès la première minute. De l'avis de quelques médecins les chances de redémarrage du cœur serait plus influencé par la compression  thoracique que par la phase ventilation.

 

       Les méthodes de réanimation


Naviguer avec un groupe dont une personne a suivi des cours de secourisme est une bonne sécurité. C'est peut-être envisager le pire, mais tout professionnel des sports de plein air doit savoir pratiquer Ies méthodes de réanimation. La brève description et les figures ci-dessous sont extraites du manuel de prévention et de secours civique PSC1-2007 de la sécurité civile (niveau 1).

Ce manuel est joint au CD. La description ci-dessous ne donne qu’un bref aperçu de ce qu'il convient de faire dans le deuxième cas. Anticiper l’incident à titre préventif en faisant des exercices préalables en présence d'un moniteur est toujours souhaitable.

La réanimation cardio-pulmonaire doit être précise, ordonnée et prolongée jusqu’au rétablissement progressif et complet de toute les fonctions vitales et l'arrivée des secours.

Les figures et les commentaires ci-dessous n’ont d’autre ambition que d’insister sur la nécessité d’avoir une formation au secourisme si l’on pratique régulièrement les sports d’eau en général.

 

On peut affirmer que chaque année des canoéistes ou kayakistes sont sauvés grâce aux gestes prodigués par des compagnons de descente. Pour cette raison, tout professionnel des sports de plein air devrait savoir pratiquer les gestes de réanimation.

 

Bouche à bouche (ou à nez)

                                                 L'insufflation         expiration*
                                                 (1 seconde)       
       

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1 Le fait de dégager immédiatement les voies aériennes

(figure de gauche) et d’effectuer dans la foulée une réanimation cardio-pulmonaire dès l’apparition de l’arrêt cardiaque double les chances de survie.

 

2 Une réanimation cardio-pulmonaire consiste à pratiquer un massage cardiaque. Ce massage  comprend 30 compressions  thoraciques effectués au rythme soutenu de 100 compressions et relâchement par minute suivi de deux ventilations.  Le passage de la ventilation à la compression (et inversement) se fait le plus rapidement possible et le patient doit être allongé sur le dos. Il faut pousser verticalement lors de la compression et relâcher complètement le thorax à la fin de chaque phase compression (Le thorax est comprimé sur une course de 4 à 5 cm lors de la compression avec un temps de compression sensiblement égal au temps de relâchement (on ménage ses forces et on relâche complètement)

En cas de vomissement les compressions thoraciques doivent être poursuivies sans insufflation avec précision et sans affolement. La tentative de réanimation doit être ordonnée et prolongée jusqu'au rétablissement de la fonction respiratoire ou l'arrivée des secours. Le massage cardiaque se fait en plaçant le talon d'une main au centre de la poitrine (sur le sternum) mais jamais sur les côtes. Pousser verticalement lors des phases compression il faut comprimer fortement le cœur entre le sternum et le rachis, le sang étant alors chassé des cavités, le cœur se remplit à nouveau lorsque l’on cesse d’appuyer (voir la figure ci-contre).

Les quelques conseils ci-dessus ne peuvent naturellement pas remplacer une formation appropriée.

Position des deux mains pour le massage cardiaque

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La compression

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* La flèche signifie qu'il ne faut pas perturber l'évacuation naturelle de l'air des poumons du patient pendant l'expiration (sa poitrine s'affaisse)