Pollution
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Question |
Réponse |
Pouvons-nous
intervenir personnellement pour diminuer la pollution de nos rivières ? |
Oui,
un réseau d’alerte a été créé en 1989 par la Fédération de randonnée pédestre. La FFCK a pris le relais de ce réseau pour nos rivières. Si vous constatez à l’occasion d’une descente de rivière que celle-ci est transformée en décharge ou polluée d’une façon abusive, vous pourriez téléphoner au 01 48 89 29 12 pour signaler les faits. Votre message, laissé sur un répondeur, pourrait être exploité par la commission environnement de la FFCK. Une autre méthode peut-être plus efficace est d'intervenir personnellement en écrivant directement au Maire de la commune sur laquelle a été constaté cet acte d'incivisme. La France ayant plus de 36 000 communes vous soulagerez ainsi par votre action la petite commission de deux personnes qui peine à s'occuper des problèmes de cette nature à la FFCK. Si vous constatez l'année suivante qu'aucune action n'a été prise et si vous aimez la rivière qui coule près de chez vous, remplissez le questionnaire sur la pollution abusive et envoyez le à la FFCK |
Pourquoi la
production française d’écrevisses se limite-t-elle à 60 tonnes par an alors
que plus de 1 500 tonnes sont importées à grand frais de Turquie ou
d’ailleurs ? |
On dit que c’est
une maladie, l’alphanomycose, qui a décimé il y a
environ un siècle les écrevisses ‘’autochtones’’ en Europe. On dit aussi que
l’introduction en France de quelques espèces américaines (il y en a environ
500 espèces dans le monde), sous prétexte qu’elles sont insensibles à cette
maladie a été une grave erreur. Elles étaient en effet immunisées contre elle
mais porteuses des germes de cette maladie
contagieuse. Il
y a peut-être du vrai dans cette explication, mais il est reconnu que la
pollution et la dégradation de notre environnement sont les causes majeures
de leur régression, particulièrement : - Les
engrais et les produits phosphatés provoquent un développement d'algues et de
végétation subaquatiques qui appauvrissent la teneur de l’eau en oxygène. -
- Les pesticides sont hautement toxiques
pour les truites et les écrevisses. Il n'en
reste pas moins que c'est la truite qui est le véritable baromètre de l'état
de pollution de nos cours d’eau. Contrairement aux écrevisses, qui arrivent
pour certaines familles à subsister dans des eaux pollués, elles ont un
besoin vital d’eau pure, fraîche et bien oxygénée. (Voir plus de détails sur "La truite, baromètre de nos rivières" |
Que fait-on
des eaux usées et pourquoi ? |
Elles ne sont en aucun cas rejetées
directement dans la rivière. Pour éviter la pollution et la dégradation du
milieu, elles sont conduites à une station d’épuration qui les traite avant
de les rejeter à la rivière. Un savoir-vivre élémentaire et une hygiène de
vie indispensable du fait des villes en aval s’alimentant aussi en eau
potable. |
Le principe
"pollueur payeur" |
La mise en
œuvre du principe du "pollueur payeur" se heurte à la réticence des
groupes industriels et plus encore des agriculteurs qui rejettent un peu n'importe quoi particulièrement avec la pollution agricole
d'origine animale. La contribution des ménages à la lutte contre la pollution
est beaucoup plus élevée que celle des agriculteurs et des industriels, alors
que les pollutions qui leur sont respectivement imputables sont dans un
rapport inverse. La part supportée par les ménages passerait de 85 à 82% du
poids des redevances. La part payée par les agriculteurs passerait
prochainement de 1% à 4% mais reste trop faible. Quant à l'industrie, les
industriels sont l'objet d'inspections régulières. Leur société est recensée
et suivie par des inspecteurs (Service "Les établissements
classés"). Ils ont obligation de respecter les normes de rejet sinon
l'usine est fermée. |
A
t-on
quelques raisons d’espérer ? |
Oui, il le
faut, mais la progression risque d’être lente car le chemin à parcourir est
important. Cette question en appelle une autre ; cette lenteur ne
s’expliquerait-elle pas par le fait qu’au lieu de renforcer la politique de
dépollution on devrait se préoccuper de limiter les sources même de cette
pollution. Une raison d’espérer ?
Exterminée au 20ème siècle, la loutre repeuplerait aujourd'hui les
cours d'eau du Livradois Forez et l’on a pêché récemment quelques
saumons dans la Seine. |
Quelles
mesures permettent |
Protéger
la source, traiter et entretenir canalisations et réservoirs, et surtout
éviter les rejets parasites et sauvage. |
Quelles sont
les eaux minérales embouteillées en Auvergne ? |
Volvic, Vichy Célestin, St Yorre, Mont Dore, St Diéry etc.
Même si l’eau du robinet reste consommable partout en France à de
rares exceptions près. |
Lorsque
notre sous-sol est pollué localement quel est le coût moyen du déplacement du
captage de l’eau vers le lieu propice le plus proche ? |
Environ
400 000 € . |
L’eau
est-elle importante pour la santé ? |
L’eau de
mauvaise qualité biologique peut provoquer diarrhées, dysenteries, choléra, typhoïde,
poliomyélite et hépatite A (par voie orale). En y prenant un bain elle peut
aussi entraîner une bilharziose intestinale. Les pagayeurs en eau douce sont
exposés à une maladie assez rare, la leptospirose. En cas d’état grippal avec
fièvre accompagnée de maux de tête et
de douleurs musculaires dans les 2 à 3 semaines suivant la sortie, il est
conseillé de consulter d’urgence un médecin et de l'informer du risque
encouru. Cette maladie provoquée par l’urine des animaux infectés est
heureusement en régression. Un traitement précoce permet d’éviter les
complications hépatiques, rénales ou hématologiques. |
Les effets à
long terme sur la santé d’une eau polluée par les produits phytosanitaires
(pesticides) sont-ils connus ? |
Non, de nombreuses
incertitudes subsisteraient quant à l’effet sur la santé d’une ingestion
pendant de longues périodes d’eau légèrement polluée par les produits
phytosanitaires. Il est certainement de la plus grande urgence de développer
la recherche agricole pour mieux contrôler les nuisances causées au milieu
naturel par les pesticides. L'institut Pasteur est saisi de ce problème. |
Qu’est-ce
qui permet de juger qu’un cours d’eau est de bonne ou mauvaise qualité ?
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La qualité d’un cours d’eau peut se
juger par des analyses physico-chimiques qui ont l’inconvénient d’être
ponctuelles. On leur préfère souvent des méthodes biologiques basées sur la
composition des peuplements de poissons et d’invertébrés qui colonisent ces
cours d’eau. Ainsi la truite commune, le chabot et certains insectes
aquatiques (notamment plécoptères) sont très exigeants vis-à-vis du
milieu ; leur présence indique que la qualité du cours d’eau est
excellente. |
Qu’est-ce
qu’un produit phytosanitaire et quel est le mécanisme de pollution ? |
Couramment appelés pesticides, les
produits phytosanitaires sont destinés à protéger les cultures des insectes
ravageurs et des mauvaises herbes. Les plus connus sont les herbicides, les
insecticides et les fongicides. Ces produits se retrouvent dans les
rivières par ruissellements et infiltrations. La plupart des régions
agricoles (particulièrement la Bretagne) sont confrontées à ce grave
problème. La pollution par les pesticides nuit pour beaucoup à la qualité de
l’eau de nos rivières au point qu’il est parfois difficile de respecter les
normes minimales de qualité de l’eau au robinet. |
Citer
quelques étapes d’épuration de l’eau pratiquées dans une station d’épuration |
Le
dégrillage, le dessablage et le déshuilage, le traitement chimique, et éventuellement
le coûteux traitement biologique et enfin pour finir le plus important
l’oxygénation de l'eau |
Que signifie
le terme ‘’eutrophisation’’ |
L’accroissement excessif de la
quantité de sels nutritifs, une eau stagnante polluée par des résidus d’engrais
ou des rejets d’eau chaude provoquent la pullulation maximale de petits êtres
vivants qui peuvent perturber l’équilibre des espèces au bénéfice de
certaines d’entre elles. Un nombre croissant de cours d'eau est touché par
l'eutrophisation, et la qualité des eaux souterraines est amoindrie par les
pollutions diffuses. |
Quels sont
les principaux domaines de la recherche pouvant améliorer la propreté de
l’eau de nos rivières ? |
- Recherches géologiques et
hydrologiques
pour mieux comprendre et mieux maîtriser les étapes essentielles du cycle de
l'eau ; - Recherches physiques, chimiques
et biologiques pour mieux protéger et épurer l’eau, mieux combattre les
produits polluants actuels et futurs, mieux défendre la vie aquatique ; - Recherches agricoles et
industrielles pour mieux maîtriser les besoins en eau et les nuisances
causées au milieu naturel. |
L’homme a besoin d’eau pour vivre, son corps est
composé de 80 % d’eau !! |