Energie
hydroélectrique
Les Barrages
On estime probablement à tort que les grands barrages produisent une
énergie renouvelable avec une empreinte écologique plus petite que celle des combustibles
fossiles. La plupart d'entre eux, en perturbant les écosystèmes, en noyant des
terres fertiles des forêts fluviales dans les pays tropicaux, en déplaçant des
populations qu'il faut reloger, et en induisant des gaspillages importants de
sols, de ressources naturelles, ont une empreinte écologique non négligeable,
supérieure à l’évidence aux autres énergies renouvelables. L'Okoinstitut, en Allemagne, estime par exemple que la grande
hydraulique émet 33 grammes de CO2 par kWh, contre 20 g/kWh pour
l'éolien. Si l’on observe le cas français et que l’on compare l’énergie
annuelle de 1 445 400 TWh qui nous vient du soleil au 45° Nord,
(350W/m²) avec la puissance de la pluie et le travail de son poids* de
seulement 1/15 W/m² on
comprend pourquoi le soleil risque de faire aussi de l'ombre à
l'hydroélectricité. Certains diront que l’on n'arrive actuellement avec nos barrages hydroélectrique ayant vocation à
produire de l’électricité à produire 2 000 MW soit une grosse centrale
nucléaire. Quoiqu’on en dise la puissance fourni est bien faible par rapport au
besoin maximum en France en pointe proche de 95 000 MW.
De plus, en raison du réchauffement climatique, la
production hydraulique a diminué fortement lors des années sèches comprises
entre 1996 et 2003 pour atteindre un niveau très bas pendant cette dernière
année, les barrages n’étant pas les seuls à avoir souffert de la canicule de
l’été. A nouveau en 2005, la France a souffert d’un déficit de précipitations
entraînant une nouvelle baisse de 16 %. Pourtant cette production d’électricité
d’origine hydraulique représente en France la quasi-totalité de la production
d’énergie dite renouvelable. Le moins que l’on puisse dire est que la France
vit à ce niveau dans un monde complètement déséquilibré.
Barrage des 3
gorges
Malgré 20 années de protestation des scientifiques, des ONG du monde
entier et le refus des USA de participer à ce projet grandiose, la Chine a
lancé ce chantier de barrage géant sur l'immense fleuve Yangtzé
en 1994. La gouvernement chinois vient de reconnaître en septembre 2007, qu’il
constituait une « catastrophe écologique », constat aggravé par les risques
sismiques qui se sont transformés en partie dans la réalité. Détruire
aujourd’hui un fleuve pour alimenter la croissance n’a plus aucun sens
Il faut aussi se rappeler de Malpasset et
tenir compte que le temps passe, que le béton vieilli, que les encrages d’un
barrage voute comme celui représenté sur la figure ci-contre peuvent être
affectés par de légers mouvements de terrain avec les risques que cela
comporte pour les population situées en aval. |
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Les hydroliennes
fluviales : une alternative aux barrages ?
* Il tombe en France 750 Kg d’eau/m²/an*, la Surface de la France est
de 550 000 Km² c'est-à-dire 5,5x1011 m², il tombe donc 750 x 5 ,5 x
1011 = 4,125 x 1014 Kg d’eau/an
Une année, c’est 31 536 000 secondes ou 8760 heures, il tombe donc
environ 1,31 x107 Kg/sec correspondant à un poids de 1,31x108
newtons. L’altitude moyenne de la France Corse y compris est voisine de 300 m.
En additionnant le volume d’eau qui s’écoule dans les mers et océans bordant la
France à partir du débit moyen de ces cours d’eau on observe que seulement la
moitié des 750 Kg d’eau/m²/an parviennent à la mer la différence s’expliquant
non seulement par l’évaporation et l’alimentation en eau des végétaux mais
aussi du fait des infiltrations profondes dans le sol alimentant les aquifères
captifs. Quand toute l’eau qui ruisselle en surface est descendue au niveau de
la mer, le travail potentiellement fourni a dons été d’environ 2x1010
Joules/sec c'est-à-dire 20 000 MW. En pratique il pleut plus sur les reliefs
qu’en moyenne montagne ce qui explique pourquoi
les équipements qui utilise l’énergie potentielle de l’eau sont surtout
en haute montagne avec des hauteurs de chute importantes. La différence n’est
toutefois pas très importante si l’on observe la carte des hauteur de
précipitation ( Voir "La rivière et
l’énergie" page 36).
Au même titre que les sciences naturelles sont une introduction à la
médecine,
l’empreinte écologique introduit un nouvel outil de mesure de la biodiversité.
La rivière malade ne demande qu’à guérir, soignons-la, cela est encore
possible.