L’Etat
ouvre les concessions des barrages à la concurrence
EDF n’aura plus le monopole des concessions des barrages. Un décret signé
par Jean-Louis Borloo règlemente l’ouverture à la concurrence des renouvellements
de concessions des quelques 399 barrages hydroélectriques de l’Etat. Jean-Louis
Borloo, lorsqu'il était aux commandes a signé un décret en ce sens
Explications et conséquences.
Environ
un an après que le ministre de l'Ecologie ait signé ce décret les concessions
des barrages hydroélectriques français commencent à s'ouvrir à la concurrence.
Jusqu'à présent, la plupart des 399 barrages hydroélectriques sous concession
que compte la France étaient exploités par EDF (80%), les autres étant détenus
par les filiales de Suez, Société hydro électrique du
Trois ans de procédure
Selon
le ministère de l’Ecologie, des appels à candidature ont donc été « lancés»
en ce qui concerne les concessions arrivant à leur terme. La procédure de
renouvellement devrait durer près de trois ans, les premières concessions étant
délivrées à partir de 2012. L’hydroélectricité, générée par les centrales
hydroélectriques grâce à la force des chutes d'eau créées par les retenues de
barrage, représente 12% de la production totale d'électricité française. Il y a
quelques mois, la fédération CGT Mine-énergie avait critiqué ce projet de
décret, l’estimant «lourd de conséquences pour tous les salariés de
l'hydraulique».
Réhabiliter les barrages
Au
début du mois, un rapport du député Christian Kert
sur la sécurité des ouvrages hydrauliques en France précisait, au sujet des
concessions, qu’il faudrait impérativement «être certains de la qualité des
éventuels repreneurs des sites EDF». Dans le même rapport, il rappelait
combien il était nécessaire de «veiller à ce qu'il y ait bien dans
l'intégration du budget d'EDF une enveloppe suffisante pour faire une
maintenance appropriée et de qualité, et donc maintenir l'entretien à un point
d'équilibre». En effet, EDF avait annoncé un an auparavant un important
programme d'investissements pour la maintenance et la réhabilitation. Cette
annonce faisait suite aux révélations par le magazine Capital, qui s’était
procuré un rapport confidentiel de l’entreprise, que 200 des 450 barrages gérés
par EDF étaient jugés vétustes et présenteraient des risques de rupture ou
d'effondrement. Christian
Kert avait alors été missionné pour produire son
rapport.
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