Bordées à l’est par
la Vilaine
et son immense bassin de plus de 10.800 km², les rivières bretonnes sont des
rivières de plaine se jetant souvent dans la Manche ou dans l’Atlantique. Elles
ont une vie intense et éphémère. Elles évacuent rapidement les grains comme les
pluies persistantes, sont rarement violentes et ne provoquent généralement pas
d’inondations sérieuses.
Dans la partie sud, on ne
peut parler de la Bretagne sans citer les profondes et mystérieuses rias de
l’Ellé ou de l’Odet ainsi que celle de la Rance vers le barrage. Soumises
au régime des marées, il faut les descendre, en utilisant le courant du
jusant qui draine les bas cours maritimes de ces rias pour profiter de leur
forte personnalité. Celle-ci est telle que l’Ellé,
après en avoir terminé avec sa section sportive sous les roches du Diable et
reçu l'Isole, change de nom à Quimperlé. Pour
nous faire comprendre qu’elle n’est plus la même, elle s’appellera désormais Laïta. S'il n'y avait cette pollution qui s'infiltre
insidieusement ce serait parfait. Plus à l’est, le Blavet et l’Oust sont
les deux rivières bretonnes qui se disputent la suprématie pour la grandeur
du bassin et la longueur de rivière. |
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L’Oust avec son
bassin de 3 000 km² est le plus long des deux (155 km), mais c’est le Blavet
qui a les eaux les plus claires particulièrement en amont de Pontivy, d’où
l’on peut descendre en canoë sur près de 40 km. Il faut saluer l’initiative
de la Maison de la rivière sur les bords de l’Elorn qui s’est fixée
pour mission le nettoyage des berges et la conservation du patrimoine
constitué par les rivières du parc naturel d’Armorique à l’extrémité ouest de
la Bretagne. Une initiative qui mériterait d’être imitée un peu partout en
France pour sauvegarder notre magnifique patrimoine. |