Bordé à
l’ouest par la vallée du Verdon et à l’est par la Roya
proche de la frontière italienne, le plus grand bassin de cette région
méridionale est celui du Var avec 2 740
km². Les gorges de Daluis sur le haut Var réserve une agréable surprise aux canoéistes
et aux kayakistes ayant bien assimilés l'école de la pagaie. Cette superbe
échancrure d'un rouge veineux ne peut malheureusement se descendre que
rarement car les eaux du Var, prélevées par l'EDF en amont des gorges ne sont
restituées qu'en aval de celles-ci. De plus après un orage les eaux du Var
noircissent rapidement et sont longues à s'éclaircir. |
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Les vallées du Verdon,
du Var et de la Tinée,
son affluent rive gauche, sont peu aménagées en partie haute et sont sujettes
à des inondations pouvant être graves en grosses crues. Ces 3 dernières
rivières, à régime nival, descendent du haut massif montagneux du Mercantour.
L’Estéron
, affluent rive droite du Var, de difficulté moyenne et au régime pluvial
prend sa source à plus basse altitude. Avec des eaux moins froides il ne manque
pas de charme et peut se faire au printemps. Les deux petites rivières
côtières, la Siagne
et le Loup,
sont de longueur similaire (50 km). C’est la Siagne qui a le plus de chance
d’être en eau en raison de résurgences après le confluent de la Siagnole. Le
point de vue à partir des terrasses suspendues de l’accueillant village de
St-Cézaire sur la profonde vallée de la Siagne est une petite merveille.
Quant à la belle Roya aux eaux souvent très claires, une rumeur, probablement
exagérée, dit qu’elle souffrirait d’un mal incurable et radioactif qui nous
viendrait de la catastrophe de Tchernobyl. L’Argens plus au sud-est est à mi-chemin
entre le gigantisme du Verdon et le massif des Maures. Sa vallée a choisi de
plaire à ceux qui préfèrent savourer, loin des foules, les délices de la
simplicité aux étonnements de la démesure. La navigation y est plaisante sans
être difficile, le paysage pittoresque sans être écrasant. Elle peut se
descendre de Chateauvert à Roquebrune sur environ 85 km entre les mois
d’avril et de juillet par débit moyen de 10 à 25 m3/s. Il y a
quelques rapides sur le parcours qui n’excédent pas la classe III.
Attention aux branches qui peuvent obstruer la rivière par endroits et aux
dangereux barrages de Ste-Croix et d’Entraigues. |