Au nord de la Vallée du Lot se trouve le grand
bassin de la Dordogne 23 800 km². La Dordogne colonne vertébrale de cet
incroyable assemblage de rivière coule résolument vers l’ouest. De sa source,
formée par la confluence de deux ruisseaux, la Dore et la Dogne.
Sur sa partie amont mis à part les gorges d’Avèze miraculeusement conservées
son cours vivant et tumultueux a été défiguré par l’homme moderne en un
gigantesque escalier de retenues artificielles. Ce n’est qu’après ces profondes
blessures infligées à son écosystème et à ceux en amont d’Argentat au confins des trois régions du Limousin, du Périgord et du
Quercy que la basse Dordogne commence à reprendre vie sur un long parcours plus
tpouristique que sportif.
Un peu moins long que le Lot, 490 km pour 500 km,
et contrairement à ce dernier, ce puissant fleuve draine une quantité
incroyable de petites rivières. Tout au nord, sur la rive droite, les affluents
de la Dordogne descendent tous du plateau
de Millevaches :Chavanon,
Diège,
Triouzonne,
Luzège.
Toujours rive droite mais plus en aval, c’est le
bassin de la Vézère
(3 700 km²). Les canoéistes qui n’ont pas un goût immodéré du risque, peuvent
parcourir cette rivière sur environ 140 km. Ils
y seront à l’aise : la Vézère est calme sans être lente et avec un
nombre limité de barrages. Affluent rive gauche de la Vézère, la Corrèze au cours plus tumultueux offre
aussi de bonnes possibilités de descente en amont de Tulle, en dessous on
regrette que la navigation soit interdite en raison de la pollution. Encore
rive droite et très en aval, c’est le grand bassin de l’Isle (7 700
km²). D’une longueur de 235 km, l’Isle passe progressivement du Massif central aux
Causses du Périgord. La navigation y est intéressante jusqu’à Périgueux,
au-delà la pollution commence. Pourtant un marathon entre Périgueux et
Saint-Astier est organisé au mois d’octobre car à cette époque les barrages
peuvent se glisser et ne sont pas nombreux
Des deux affluents de l’Isle rive gauche la Loue (eh oui ! c’est la même
orthographe que la Loue du Jura !) et l’Auvézère c’est cette dernière rivière qui a le plus
grand bassin (880 km²). D’une difficulté comparable à sa grande sœur l’Isle, l’Auvézère peut se descendre sur 60 km mais il convient de
faire très attention au fonctionnement automatique du dangereux barrage à
clapets de Génis. Le principal affluent de l’Isle rive droite est la Dronne. D’une longueur de 190 km, avec un
bassin de 2 680 km², la Dronne a moins attiré l’industrie que sa voisine
l’Isle. Elle paraît plus claire et plus pure et peut se descendre sur 140 km,
avec 47 km passant progressivement de la classe III à I (2) puis
un long parcours classe I de 100 km jusqu’à son confluent avec l’Isle. Le
petit affluent rive droite de la Dronne, la très facile Lizonne (classe
I) est nettement moins volumineuse. Plus en amont, sur la rive gauche de la Dordogne, ce sont d’abord les
rivières en étoile qui partent des Monts du Cantal. On peut atteindre le sommet
du Puy Mary par un sentier et des escaliers pénibles. En arrivant à la table d’orientation : la surprise est totale!
Se perdant dans le lointain lumineux, une douzaine d’immenses vallées s’offrent
au paysage avec en partant du sud et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, Cère, Jordanne,
Bertrande,
Maronne,
Auze, Mars, Marilhoux, Sumène, Rhue de Cheylade, Santoine.
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A part l’Alagnon, seule rivière
de ce groupe à la suite d’une bizarrerie de la nature à ne pas rejoindre la
Gironde, toutes les autres, y compris les eaux de petites rivières telles que
Dauzanne, Brezons, Séniq,
Goul partant vers la vallée du Lot, et dont on peut
deviner les vallées naissantes en se tournant vers le sud, se retrouveront
tôt ou tard dans la Gironde. Toujours rive gauche mais plus en aval c’est la Bave, l’Ouysse Le Céou rivière relativement courte présente un certain
d’intérêt, ses eaux sont claires et en dépit de quelques arbres tombés, la
navigation y est amusante et pas trop difficile sur 25 km de classe II
(3). Malheureusement la navigation y est interdite en mars (sauf le
mercredi). Lire le livre de Brigitte Durgeon et Claude Feigné « En canoë sur la
Dordogne » des éditions Sud-Ouest |