La plupart
des rivières du bassin de l’Adour
(17 000 km²) prennent leur source en haute montagne dans le célèbre parc
national des Pyrénées Occidentales sur les flancs du Pic du
Les Gaves réunis, nés de la fusion du Gave de Pau et du Gave d’Oloron, apportent à l’Adour
beaucoup plus d’eau qu’il n’en a lui-même et les hautes marées s’y font sentir
en remontant l’Adour jusqu’à Dax à 60 km de l’embouchure. D’une surface
comparable (2 500 km²) les deux bassins des Gaves d’Oloron et de Pau drainent
de nombreux affluents portant pour la plupart le suffixe "Gave de...
" . Toutes deux rivières impétueuses, et souvent volumineuses, ce sont des
rivières sportives sans être violentes avec de nombreux barrages qui sont pour
la plupart franchissables par eaux moyennes. Ce sont par exemple le Gave d’Ossau et le Gave d’Aspe qui en se réunissant
forment le Gave d’Oloron. Tandis que le Gave d’Ossau circule dans une vallée
glaciaire parfaite, le Gave d’Aspe ne cesse de s’étrangler dans des défilés
alternant avec de minuscules élargissements.
Dommage que
sur le Gave d’Aspe les usines électriques soient souvent à l’origine de
passages à sec et de lâchers intempestifs.
Plus à
l’ouest et d’une surface plus petite de 560 km², le bassin du Gave de Saison
est alimenté principalement par les Gaves de Larrau et
de Saint-Engrâce (Uhaïtxa) qui
rivalisent tous deux avec leurs splendides gorges d’Holçarté et de Kakouéta,
gorges étroites par endroit de moins de 10m et hautes de plusieurs centaines de
mètres où l’on peut se promener loin du bruit et du monde extérieur.
Encore plus à l’ouest, le petit bassin des Nives (820 km²) mérite le détour.
Les terrains traversés par la Nive sont imperméables, ceci explique qu'elle
reste assez longtemps en eaux d’autant qu’il pleut souvent dans cette région.
Plusieurs barrages destinés à l’irrigation sont à
l’étude dans le bassin de l’Adour notamment dans la vallée du Gabas,
petit affluent rive gauche de l’Adour. Cette décision va faire le bonheur des
pêcheurs du mois d’août grâce au maintien d’un étiage raisonnable dans ce cours
d’eau alors qu'actuellement celui-ci est généralement à sec l’été.