La méthode latérale
aussi appelée "en
guitare".
Dans ce style d'esquimautage, l'appui est
produit par un mouvement vertical de la pale, plus précisément un mouvement
situé dans le plan vertical et perpendiculaire à l'axe du kayak
(le plan médiateur des pointes), de façon similaire aux traditionnels appuis en
poussée ou en suspension.
A titre informatif, sachez qu'il existe aussi des esquimautages utilisant un
mouvement de pale situé dans un plan sensiblement horizontal.
L'esquimautage latéral est un
esquimautage assez répandu en France et encore assez souvent enseigné aux
débutants.
On peut le critiquer de multiples manières:
-
Il demande un mouvement de
préparation pour mettre la pagaie en position
-
Il nécessite beaucoup de
place
-
On ressort avec la pagaie
dans une position qui ne permet pas de recommencer immédiatement à pagayer
ou de placer un appui en cas de besoin
-
Il n'est pas toujours utilisable
dans les rouleaux
-
Il se
pratique avec une pagaie double ayant les pales croisées à 90° (celle qui
avance le mieux contre le vent)
Quoi qu'il en soit, il
faut lui accorder une vertu première:
si on parvient à placer la pagaie correctement alors on est quasiment certain de
remonter,
pour la raison que le bras de levier énorme ce qui permet de compenser à
peu près toutes les imperfections de mouvement et les conditions difficiles.
IMPORTANT: La description qui suit est faite dans
le cas d’un semi esquimautage à droite
3
2
1 |
La position de départ
Contrairement à beaucoup d'autres types d'esquimautage, la position de départ
n'est pas forcément facile à atteindre sauf sur l’eau plate ou le mouvement de
préparation s’effectue ainsi.
(mouvement du salut de la Reine)
Le kayak étant à
l’horizontal , positionnez vos bras comme indiqué sur la photo en les croisant
selon les figures
1
à
3
ci-contre, afin de se retrouver
dans la position 3, la pale bâbord à plat sur votre poitrine
|
Position 2
|
Position 3
Photo Sylvain Grossmann |
Mouvement de
préparation
(Vu de l’avant)
|
On remonte du coté ou l'on s'est laissé tomber.
Vérifiez que votre jupette est bien positionnée sur
l’hiloire, prenez une bonne goulée d’air, arque boutez vous raisonnablement sur
vos cales pieds avant de vous laissez allez du coté opposé à votre pagaie en
vous enroulant autour du kayak et ceci sans modifier la position de vos
bras.
Positionner la main proche de la pale active tenant le manche en position non
inversée (utilisé pour la propulsion) représentée sur la photo si l’on souhaite
avoir plus de force au début du mouvement et inversement en position inversée qui
demande un peu plus de souplesse dans les articulation du poignet si l’on
souhaite avoir plus de force en fin de mouvement.
Lorsque la pale entre en contact avec la surface de l’eau et que le kayak est
complètement retourné vos bras doivent être dans la position de départ 3
de l’esquimautage, la pale non active entre vos bras et bien à plat sur votre
poitrine, l’autre pale est alors à plat à la surface de l’eau si l’on utilise une
pagaie double croisée à 90° ce qui facilite le mouvement. Une fois retourné, pas
de panique, prenez votre temps avant de déclencher vos premiers essais.
Rappelez-vous : le principe est de retourner le bateau avec les reins et non
de remonter le corps avec la pagaie.
Profitez d’un
avantage intéressant de
l’esquimautage latéral en prenant l’habitude de bien enrouler votre bras droit
autour de votre
tête pour la protéger, lorsque vous êtes retourné.
Cela ne gène en aucune manière le mouvement de redressement.
Un
bon esquimautage en kayak est d’abord un mouvement de rotation du buste avant
d’être un appui et un mouvement de bras. Les bras agissent seulement pour le
maintien de la pale de la pagaie le long du corps et pour le redressement final
de celui-ci.
Le principe d’un bon esquimautage est de retourner le bateau avec les reins et
non de remonter le corps avec la pagaie.
|
Mouvement de
préparation
Le semi esquimautage |
Décroiser vos bras avec force en vous assurant que votre tête reste le plus
près possible de la surface de l’eau en fin d’esquimautage.
Cette dernière joue un rôle important dans le mouvement de rotation et bascule
de l’épaule gauche à l’épaule droite pendant le mouvement.
La fin du mouvement d'esquimautage est relativement aisée pour deux raisons:
d'une part la pagaie fournit un appui très solide et d'autre part, le geste est
très proche
de celui effectué lorsque l'on s'entraîne à la rotation des hanches sur le bord
de la piscine. Il suffit de considérer la main droite comme étant posée sur le
bord de la piscine (ou la pointe d'un kayak), et le tour est joué.
La main gauche maintient fermement l'angle de la pale créer
le bras de levier. |
Figurines Michel Cotillon
(vues de l’arrière) |
Malgré ses défauts, l’esquimautage
latéral est la plus sûre en rivière sportive pour le pagayeur débutant.*
Pour plus de sécurité, iI faut de préférence apprendre à le pratiquer des deux cotés
car la présence de rochers peut gêner le positionnement de la pagaie qui prend
plus de place. L’esquimautage est plus facile coté aval, le corps sous l’eau
étant poussé du bon coté. Malheureusement, l’embarcation se positionne d’une
façon aléatoire après le chavirage et il faudra, pour éviter d’endommager ou de perdre sa pagaie,.esquimauter du coté le plus
difficile, c’est à dire du coté amont
lorsque le niveau d’eau est faible
Après avoir assimilé le semi esquimautage des deux cotés, apprendre à faire le
tour complet en changeant la position de vos mains sur le manche de la pagaie
double seulement lorsque le kayak est retourné.
Faite des essais avec la main proche de la pale active en position inversée
puis non inversée, comparer le résultat.De nombreuses autres méthodes ne nécessitent pas de changer la position des
mains sur la pagaie double.
Elles sont moins puissantes le bras de levier étant plus faible et le visage
est souvent moins bien protégé par les bras pendant l’esquimautage.
* Il est aussi sûr et très efficace
en mer