Les métropoles françaises et
l’énergie
La géographie de la France est plutôt favorable à la
vision de l’énergie décrite à la page 622
du livre « La Solar Water Economy avec
la rivière ». Ceci dans la mesure où elle fait principalement appel au
soleil et à l’eau pour assurer le besoin en énergie du citoyen. Ceci surtout
pour la région bordelaise et la 1ère
métropole française Paris. Lorsque l’on sait que le Maroc construit une ferme solaire de la taille
de Paris qui fournira de l'énergie électrique propre et abordable en
passant par le thermique on est en droit de se demander ce qui pourrait
résulter d’une action comparable en région parisienne. Une ferme solaire
voltaïque de cette taille implantée en IDF serait capable de fournir 5000 kWh
électrique* pour chacun des deux millions d’habitants peuplant Paris
intra-muros. Si on en laisse la moitié pour la voiture individuelle
électrique rechargeable c’est environ 10 000 kWh** thermique (correspondant à 1
m3 de fioul) qui pourrait
être mis à disposition de chaque parisien avec un modeste COP de 4. On mesure à
ce sujet que la France ne manque pas d'énergie. De plus on constate que ce ne
sont pas les connaissances physiques de base qui nous manquent pour la
domestiquer et la transformer au gré de nos besoins : voir les performances
des pompes à chaleur. Aussi, on se
demande vu l’urgence qu’il
y a à agir, si le temps de la réflexion ne serait pas derrière nous. L’aquathermie superficielle de la Seine à Paris et à fortiori la résultante Dordogne
plus Garonne à
Bordeaux bénéficient de débits suffisants pour assurer une bonne partie du
besoin thermique de l’habitat. De plus ces deux régions sont favorisées par le
fait que ces fleuves n’étant pas à régime glaciaire ont des températures
favorables aux échanges thermiques avec l’environnement. Ceci d’autant que
Bordeaux a déjà montré l’exemple pour le voltaïque et que de plus ces deux
régions sont favorisées par la présence d’eau géothermale dans leur sous-sol
profond.
Quant à Lyon, notre grande métropole française, elle est
coupée en deux par une rivière certes à régime glaciaire mais elle reçoit aussi
la Saone. Il faut aussi considérer que même lorsque les centrales nucléaires de
Bugey situées en amont de Lyon seront à l’arrêt et ne chaufferont plus le
Rhône, l’apport solaire du lac Léman sera suffisant pour assurer des rendements
acceptables avec le chauffage thermodynamique de l’habitat. Cela du fait de la
conception de la chaufferie hybride gaz-électricité qui assure le chauffage de
l’habitat au plus froid de l’hiver avec la combustion lorsque l’eau du fleuve
est trop froide pour subvenir au chauffage avec la thermodynamique.
On observe en conclusion que les grandes métropoles
françaises sont souvent situées dans un environnement favorable à la « Solar
Water Economy » ce qui leur permettraient de montrer l’exemple de
ce qu’il faut faire aux autres pays du monde pour améliorer l’air de nos cités
et vivre dans un monde pratiquement décarbonée. Ceci en solutionnant dans le
même temps le problème social de la précarité énergétique en zone urbaine.
Il est plus que probable que beaucoup de grandes métropoles
mondiales traversées par des fleuves sont favorables comme Paris et Bordeaux à
la Solar Water Economy
Les 13 métropoles françaises (population approximatives indiquée en
millions d’habitants et comprenant la proche banlieue)
Un avantage essentiel du soleil est qu’il est omniprésent sur toute la
surface de la France
Quant à Marseille trop éloignée du Rhone pour pouvoir en bénéficier, elle
a la chance de
pouvoir disposer de la Grande bleu
* Surface Paris intramuros 100 km2 = 100
000 000 m². A raison d’une production électrique
moyenne voltaïque de 100 kWh/m², c’est, vu la population de Paris
intramuros de 2 millions de parisiens 10 milliards de kWh soit 5 000 kWh
électrique disponibles par
parisien
** Cette quantité d'énergie peut être délivrée
par les 300 m3/s
de la Seine à Paris avec un DT de 5°C (8 à 3°C).
En effet la puissance disponible correspondante est alors de 300 x
3600 x 5 × 1,16 = 6 millions de kW ce qui correspond en termes d'énergie une
énergie annuelle de 6 000 000 × 8760h = 52,5 milliards de kWh soit
26 280 kWh thermique pour chaque parisien.
Il faudra certes
ne pas faire preuve d’égoïsme et considérer que la Seine n'appartient pas
seulement aux 2 millions d'habitants de Paris intra-muros. Il y en aura
toutefois pour tout le monde vu que même si l'on incorpore les 4 millions
d'habitants de la proche banlieue qui ont une densité urbaine comparable au
cœur de la cité c'est 8 760 kWh thermiques qui sont mis à disposition
annuellement par habitant. A savoir une quantité d'énergie suffisante pour
chauffer un logement de 35m² mal isolé comme le sont la plupart des logements
existants dans Paris (250 kWh/m² x 35 m² = 8750 kWh
Au plus froid de l'hiver, lorsque la température de la Seine descend en dessous de 8°C on sait que la chaufferie hybride gaz-électricité prend le relais. On sait aussi qu'elle peut parfois être aidée par la géothermie.