La
France administrative et ses rivières
La décision du Président de la Fédération Française
de Canoë-Kayak (FFCK) de s’adresser plutôt aux Préfets de département,
localement plus proches des problèmes à résoudre que les Préfets de régions relève
du bon sens. La France métropolitaine administrative n’a
pas toujours bien réussi à intégrer ses rivières au travers de ses 26 régions,
de ses 86 départements et de ses quelques 36 500 communes. Le département
du Var (83) par exemple n’est traversé en aucune façon par le fleuve dont il
porte le nom, ce qui sous-entend que pour valoriser le patrimoine nautique de
cette magnifique rivière, il faut le dire bien délaissée, c’est au Préfet du département
des alpes Maritimes ( 06 ) qu’il faut s’adresser et non pas à celui du Var.
Quelques régions cherchent maintenant à valoriser leur patrimoine en protégeant
l’écosystème constitué par les rivières qui la traverse ou qui la borde. C’est
le cas d’une région qui couvre la Haute et
la basse Normandie. Victime de sa position bien en aval et recevant ce qui arrive de l’amont,
cette région de France s’intéresse de près à la protection de l’écosystème
constitué par la basse Seine et les rivières qui la traverse et ceci en
abordant en profondeur des sujets extrêmement importants tels que : Les
clés de la gestion des rivières, la Seine aval, les fonctions de la rivière,
son lit mineur, les berges (mobilité, perméabilité, végétation et ripisyles), la gestion piscicole sans oublier les ouvrages
transversaux* et le cadre réglementaire.
Certaines comme
l’Auvergne et Midi-Pyrénées, le font en créant des syndicats locaux
d’aménagement de leurs rivières respectives, par exemple sur l’Allier et l’Ariège. D’autres comme la Bretagne ne se préoccupe pas assez de leur environnement pour mériter de figurer en bonne place dans cette page.
*Par exemple dans le cadre des décisions prises l’effacement
de deux ouvrages
transversaux sur la Sélune