Un barrage peut, plus souvent que ne le fait
une chute naturelle :
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Tirer
de l'amont, ce qui peut rendre le saut obligatoire, à partir d'une certaine
approche, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner. La nécessité de
savoir virer de bord et gagner la rive en bac est alors évident pour éviter le
saut hasardeux... encore faut-il en être capable !
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Rappeler
sur une certaine longueur et sur tout ou partie de sa largeur. Le rappel ramène
constamment l'eau, et ce qu'elle transporte, sous la chute, seules les masses
d'eau plus profondes étant évacuées vers l'aval. L'eau du rappel, très
émulsionnée, contient donc de l'air et sa densité est très inférieure à 1,
c'est de l'eau blanche. En conséquence elle porte mal, le bateau est moins bien
porté dans ses lignes et se retourne plus facilement, le nageur n'est plus
porté et sa nage n'est plus efficace même avec un gilet. Une noyade, même sans
rappel marqué vers le pied de la chute, est tout à fait possible !
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Rappeler
par des veines latérales de direction contraire au courant principal qui
peuvent ramener insidieusement sous la chute d'eau.
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Présenter
un radier en pied de barrage, où les bateaux chavirent et peuvent se briser.
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Etre
en mauvais état et provoquer un coincement dans ou au pied de la chute.
L'importance du débit
1 Lorsque le barrage est en pente (déversoir),
l’eau s’écoule normalement en bas de la chute et il n’y a pas de risque quand
le débit est faible.
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Un
barrage peut se franchir, toujours après reconnaissance pédestre, si un
membre du groupe l'a déjà sauté lors de précédentes sorties et reconnaît que les
conditions sont les mêmes. On peut aussi admettre le saut lorsqu'il est
reconnu possible par le responsable du groupe. Dans ces deux cas, celui qui
passe le premier est celui qui a pris la responsabilité et Ies autres bateaux attendent la
fin complète du passage. Le saut est prohibé si le moindre rappel se présente
ou si l'eau est émulsionnée (blanche) au pied du barrage, ou pour tout autre
raison laissant planer un doute. Le saut d'un barrage n'est pas un exploit.
Quiconque sait diriger un bateau peut le réussir. L’abstention, si l'on n'est
pas sûr à 100% des bonnes conditions de franchissement, est la solution
impérative. Pour
un franchissement à pied par la rive, le responsable du groupe qui a reconnu
le barrage choisit un point
d'accostage favorable et attend les bateaux qui se présentent un à un et sont
hissés sur la berge. Le
passage à la corde peut être envisagé si le lieu s'y prête et si chaque
bateau est muni de bosses suffisamment longues à
chaque extrémité (plus de 10 mètres). L'autre grave danger est l'obstacle en
plein courant formé par des bouchons de branches ancrés sur des souches, ou
des troncs barrant la rivière. L’obstacle doit être reconnu et son passage
traité comme celui d'un barrage.
Ce
qu’il faut absolument retenir :
- Pas d'approche d'un pied de barrage, après
rembarquement, mais éloignement sûr et rapide. - En cas de tentative de sauvetage, tout
homme pénétrant dans un rappel ou une zone branchue doit être solidement
encordé. Le barrage à
clapets Ces
barrages permettent de maintenir le niveau d’eau nécessaire à la navigation
et à l’alimentation éventuelle en eau pendant toute l’année. Les barrages à
aiguilles sont remplacés maintenant par les barrages à clapets. Dernier cri
de la technique, ces barrages peuvent retenir jusqu’à 6 à 7 m d’eau sur une
portée de 20 à 30 m. Un pertuis, barré par une plaque d'acier, est aménagé
dans un barrage. Cette plaque va basculer vers le fond du lit jusqu'à se
coucher sur celui-ci, à l'horizontal. Elle peut, entre sa position de repos
verticale et cette dernière position, se caler à toute inclinaison
intermédiaire, de manière à régler finement le débit vers l'aval pour
soulager l'amont en crue. Dans toute position inclinée intermédiaire, la
masse d'eau rebondit sur le fond du lit qui a été aménagé en conséquence, et
le mur d'eau qui se produit par rebondissement avant écoulement est
absolument infranchissable. La mort est assurée pour le pagayeur égaré. Le
franchissement lorsque la plaque est posée au fond est envisageable. A noter
que la plaque peut fonctionner et devenir inclinée à tout moment, en quelques
minutes parfois. Sur les
grands fleuves, signalisation ou pas*, il est important pour la sécurité de
ne pas s’approcher des barrages à clapets en amont, qu’il y ait ou non du
courant, et en aval pour être certain d’être nettement en dessous de la zone
de rappel. Les deux photos ci-dessous prisent de l’aval et de l’amont
montrent un barrage à 3 clapets sur la Seine. Il est difficile, voire
impossible pour un non initié de réaliser que la passe centrale est mortelle
à 100% alors que celle rive gauche ne présente pas de véritable danger si ce
n’est le risque de prendre un bon bain. La raison en est que le clapet de la
passe centrale est sensiblement relevé provoquant un rappel redoutable, alors
que celui rive gauche est pratiquement baissé laissant l’eau s’écouler
librement vers l’aval.
*celle-ci est parfois inexistante,
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Vue de l’amont
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Vue
de l’aval |
La position du clapet peut changer en quelques instants et a une influence déterminante sur la façon dont l’eau s’écoule. Il ne faut pas s’approcher de ce genre d’ouvrage même si les clapets sont complètement relevés et qu’il n’y a pas de courant car la position du clapet peut se modifier à tout instant et de façon inattendue pouvant rendre le passage dangereux voire mortel. |
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1 Le clapet (en noir) est
généralement motorisé par un vérin alimenté par une micro-centrale
hydraulique*. Ce vérin travaille en tirant et peut positionner le clapet avec
une grande précision. Télécommandé à distance, le clapet peut passer de la
position 1 à la position 2 (ou l’inverse) en quelques minutes. La position intermédiaire 2
est extrêmement dangereuse en raison d’un rappel très important. Une
embarcation qui se laisserait entraîner dans cette zone en venant de l’amont
ou de l’aval serait irrémédiablement prise dans le rappel sans aucune chance d’en sortir. C'est la mort certaine. Lorsque
le clapet est en position basse 3 la rivière retrouve son cours
naturel. Le barrage à clapet n'est plus dangereux. * La
motorisation est parfois assurée par un treuil à chaîne |
Les chutes naturelles
Une
chute naturelle est généralement moins dangereuse qu'un barrage artificiel. Le
passage d'une chute est plus une acrobatie qu'une figure. Une chute doit
toujours être reconnue avec soin au cas où il y aurait une barre rocheuse ou un
rappel dans la zone de réception. Bien qu'une chute naturelle soit dans la
grande majorité des cas beaucoup moins dangereuse qu'un passage artificiel il
faut être extrêmement vigilant. Lors de la présentation en haut d’une chute,
basculer votre corps vers l’arrière en tirant vos genoux vers le haut et en
levant vos bras. En procédant ainsi, l’embarcation arrive obliquement ou même à
plat en bas de la chute et ne pique pas profondément dans le remous diminuant
ainsi les risques d’accident si la pointe se plantait dans le fond de la
rivière. Newton nous a appris que si l’on tombe de 6m au lieu de 2m, on
n’arrive pas en bas 3 fois plus vite mais ‘’seulement’’ 1,73 fois plus vite. Si
l’on devait rencontrer une barrière rocheuse immergée à la réception, l’énergie
provoquée par le choc serait par contre, 3 fois plus importante. Le cale-pied
qui joue un rôle d’amortisseur sur les kayaks ne peut en aucun cas emmagasiner
une telle énergie. Quand on lit les commentaires de Josef Haas dans son
magnifique livre La Corse un paradis de l’eau vive, on ne
peut s‘empêcher de penser à l’importance de l’expérience dans la descente des
rivières sportives de très haut niveau.
Sur les
rivières pour kayak extrême et à partir d’un certain niveau de difficulté,
particulièrement dans les très hautes chutes, la définition de l’expérience
faite par Detoeuf dans O. L. Barenton Confiseur,
et dont j’ai pu vérifier le bien-fondé dans le domaine industriel n’est
absolument plus valable*. Concernant le saut des hautes chutes, il n’y
a pas de petites erreurs; une erreur est toujours une grosse erreur et la
plupart du temps elle ne peut pas être répétée (tassement de vertèbres,
fracture des membres inférieures). On doit
s'abstenir de sauter quand on a un doute et c’est la seule attitude
raisonnable à adopter.
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Il faut une
grande expérience pour décider de sauter une chute comme celle de la photo
ci-dessous...
Commentaires
de Josef Haas dans "La
Corse un paradis de l’eau vive", |
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En lisant Josef Haas, on
comprend que ce qui fait l’expérience dans ce domaine est un intime contact
avec la rivière, un esprit d’observation aiguisé et un moral à toute épreuve.
Seul "voler est plus
beau", certes, mais renoncer est aussi une forme de courage, comme en
alpinisme. |
- Les risques de cravatte
4) Les autres
risques
Les coincements
Ils peuvent se produire contre un rocher lorsque la pointe avant du bateau est bloquée en bas d’une chute, contre un arbre tombé en travers de la rivière, dans un siphon ou un drossage creux.
Les chocs : Le visage doit être protégé contre ceux-ci par un casque
Le froid : Risque d’hypothermie, dans l’eau froide la température du corps diminue très vite
Les crues : Une crue augmente le risque de rappel
Le vent : Il peut déséquilibrer la pagaie et augmente la fatigue sur les longs parcours lorsqu’il souffle de face
Les autres bateaux
Pieux ou amas de branches au milieu de la rivière