Connaissance de l'EAU
Une rivière a toujours dans le cours de l’année un
niveau apte à une navigation idéale.
Ce niveau est en général connu ou repérable (échelle de
niveau, niveau en temps réel,* ou appréciation du débit).
Au-dessus et au-dessous de ce niveau, il s'agit de considérer que l'on a
affaire à une autre rivière que celle décrite par le guide avec un niveau
idéal. A noter que l'été, le débit des rivières à régime glacière varie
considérablement des heures froides de la nuit aux heures les plus chaudes de
l'après midi.
Niveau plus bas : en général il
diminue la classe de la rivière sa difficulté, et les risques dus à la
navigation. Un niveau bas peut présenter plus de danger en cas de siphon ou de
drossage creux et obliger à des tracés inhabituels tout en restant violente
dans les passages étroits, d'où coincement possible.
Niveau
plus haut: il constitue toujours un risque plus grand tout en atténuant les
difficultés en I et Il, mais en rendant généralement plus
difficile la classe Ill, jusqu'à l'impossible les classes IV à
VI.
En dehors des
échelles, le niveau plus haut est repérable par :
-
La vitesse excessive du courant, non en rapport avec la classe du parcours.
-
La couleur de l'eau : boueuse, trouble, charriant des débris.
-
Les berges envahies par l’eau.
-
L’eau non ralentie à l'approche d'un barrage.
Un débit important
peut augmenter le danger venant de la présence de souches, branches, débris
ancrés au fond et qui peuvent accrocher de manière inattendue les membres ou
les vêtements d'un nageur.
* Ces informations n'étaient accessibles sur le minitel
il y a encore quelques années que par les responsables du service des eaux.
Ils étaient les seuls à connaître le mot de passe
d'accès.
Le niveau selon la saison
Le débit d'une rivière qui se mesure en m3/s
se modifie différemment pendant les saisons annuelles selon le type de la rivière.
Il peut aussi varier dans des proportions importantes dans la même journée pour
les rivières à régime glacière. (Voir quelques exemples de variation du débit )
B) Les échelles de niveau
Elles sont posées
par les services de la navigation ou les chambres d'agriculture. Les étalonner
par une observation méthodique effectuée par une personne habitant sur les
lieux ou par des navigateurs venant souvent, faire connaître le résultat de ces
observations, est une action précieuse pour la sécurité. On peut par là connaître le niveau de difficulté, et surtout de
crue, en rapport avec l'indication du niveau de l'échelle. Malheureusement
elles sont souvent emportées par les crues et lorsqu’elles sont réinstallées,
elles ne sont pas toujours recalées correctement en hauteur par rapport à
l’ancienne échelle. Beaucoup d’échelles de niveau dans les bassins de la
Garonne et du Rhône sont maintenant à sortie électronique et l’information est
alors en temps réel.
Des sites sont en préparation donnant une synthèse mensuelle de la pluviométrie par région sont
en préparation
(Ceci pour les régions suivantes : Auvergne, Allier,
Cantal, Hte Loire et Puy de Dôme)
C) Les lâchers d'eau
artificiels
Ils permettent parfois de descendre une portion de
rivière hors saison.
Par suite du manque d'eau en dehors du lâcher
d'eau, ils peuvent provoquer une accumulation de bateaux sur un même parcours
qui peut nuire à la sécurité lorsque ces bateaux ont une vitesse différente
(raft, kayak free style et de compétition, hot dog gonflable, kayak et canoë
conventionnels).
C’est notamment le cas de la haute Vézère à la Pentecôte
lorsque le parcours de classe III à 8 m3/s devient un parcours
de classe IV+ à 20 m3/s lorsque le lâcher est un
peu fort.
Malgré la préoccupation de l’EDF d’assurer la sécurité sur la rivière
lors des compétitions de canoë kayak, il ne lui est pas toujours possible de
retenir les eaux en amont du parcours sur les rivières à régime glacière. Photo de droite: Sur l'Isère en crue en
amont du bassin de slalom de Bourg St Maurice utilisé pour le
parcours des championnats du Monde de slalom |
Les barrages peuvent
présenter un danger lorsque l’on se promène le long de la rivière :
Les responsables EDF en charge
de l'ouverture ou de la fermeture des barrages savent qu'ils doivent fermer et
ouvrir les vannes très lentement pour permettre aux promeneurs de rejoindre la
berge en cas de montée des eaux. Sur les rivières à eaux froides il est
vivement recommandé de ne pas s'aventurer sur les bancs de sable au milieu du
lit majeur de la rivière et ceci particulièrement si l'on ne sait pas nager.
Lors de la
descente en bateau le plus grand danger sur l'eau est le barrage.
C'est
souvent un obstacle facile à éviter* et celui qui pardonne le moins une erreur
d'appréciation.
* Pas toujours l'emplacement de certains barrages sur
les rivières dites "fermées" empêchent tout accostage la
responsabilité du Préfet de région pouvant alors être engagée
D) Les crues exceptionnelles
Le réchauffement climatique peut être la cause d’une
pluviométrie anormalement élevée dans le bassin amont de la
rivière pouvant avoir de graves
conséquences en aval.