Quand on se promène à la fin de
l’automne côté suisse dans les vignobles escarpés qui bordent le lac Léman
au-dessus de Lausanne et que l’on regarde vers le sud dans la direction de
Thonon et du Chablais, les yeux quittent rapidement la belle étendue bleutée
pour se lever vers les hautes montagnes toutes proches. On y devine au loin
les glaciers qui coulent côté français sous le Mont Blanc. |
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A cette période de l’année, les
torrents de ces vallées sont discrets et limpides et vont le rester pendant tout
l’hiver. Au premier plan, ce sont les vallées des Dranses :
Abondance,
Morzine,
Montriond, Bellevaux
(parfois appelé Brevon)
qui se regroupent dans celles de
Savoie pour nous concocter ce magnifique parcours de 9 km entre la Cassine et
le pont de Longy avant que la Dranse de Savoie
de rejoigne le Léman à Thonon. Au second plan se sont les vallées du Giffre
et de l’Arve.
Comme les Dranses, leurs eaux ne commenceront à
monter qu’avec la fonte des neiges au début du printemps, mais elles
resteront froides tout l’été, même lorsque les glaces succombent aux brûlures
du soleil. Seule la
couleur de l’eau change alors. Elle devient trouble lorsque les torrents
charrient du sable et roulent de gros galets si ce ne sont des blocs rocheux.
Il faut attendre la mi-septembre lorsque tout redevient calme, car c’est
seulement à cette période que l’on aura le plus de plaisir à faire la descente.Coté suisse entre Genève et Lausanne, il y a des
petites rivières qui sont souvent descendues au printemps par les kayakistes
du club de Lausanne ; Versois, Toleure, Aubonne, Vénoge.
Plus à l’est c’est la belle Saane, qui, négligeant le Rhin tout proche s’en
va vers le nord et se change en Sarine. Quand on a vu les gorges de la Sarine
à Château d’Oex, on se dit que la Suisse a aussi de
bien belles rivières. En allant plus à l’ouest on retrouve nos difficiles
torrents jurassiens ; Valserine,
et la Semine
son affluent rive droite. |