Malgré un effectif réduit, l’AIFCK et la FFCK
conscientes que toute activité doit veillez à « préserver les ressources
qu’elle exploite », ont entrepris de devenir des acteurs majeurs dans la
mise en œuvre d’actions distinctes destinées à valoriser le patrimoine nautique
français et à redonner vie à quelques-unes de ses rivières.
La première de ces actions, orientée
vers la rivière, vise l’aménagement et la signalisation des ouvrages
artificiels situés dans leur lit majeur au titre du droit de passage et dans le
cadre de la « loi sur l’eau ».
La FFCK associé à l’Amicale des Internationaux de Canoë-Kayak (AIFCK) souhaite
par ces actions redonner vie aux rivières françaises les plus affectées par le
morcellement en améliorant la sécurité et en favorisant la randonnée nautique.
Cette association envisage de mener une action positive en établissant dans un
premier temps la liste des ouvrages les plus particulièrement concernés par ce
dispositif et en prévenant les Préfets de département concernés. Ceci afin de
privilégier les sites et itinéraires les plus propices à la pratique du
canoë-kayak.
La
deuxième de ces actions, orientée vers la mer et la pratique du kayak de
mer a pour objectif la défense, la sauvegarde et la mise en valeur du littoral français.
Un Lutin
nautique mécontent
Lorsque
l’on sait comment le sort de nos rivières se négocie à la chambre
des députés, lorsque l’on apprend que cette chambre, dans l’impossibilité
d’arriver à un consensus décide de commissionner un expert afin de savoir si un
barrage de 17m de chute est un obstacle ou non à la migration des saumons, on comprend
que cette tâche risque d’être semée d’embuches.
Il faudra pourtant une autorité qui décide en dernier ressort et au coup
par coup quels sont les ouvrages qui doivent être effacés ou aménagés. Il
faudra bien que pour assurer la sécurité
le « droit de passage »
vive en harmonie avec le « droit de
propriété » dans l’intérêt du tourisme nautique français. Le chemin
sera dur à parcourir et l'on peut craindre que la lettre envoyée par le
Président de la FFCK aux préfets de départements, lettre qui devrait pourtant
les inciter en tant que responsables de la sécurité sur leur secteur
géographique à considérer la rivière non pas comme un obstacle, mais comme un
chemin, ne soit pas toujours suivit d'effet. Pour preuve cette lettre
que l'on pourrait, ignorant la géographie
administrative, envoyer au Préfet du Var (83) ignorant que le
département des Alpes Maritimes (06) n’a pas fait valoir ses prérogatives
depuis 1790 année de création des départements français. Peut-être va-t-il le
faire maintenant en s’appuyant sur deux mots très à la mode actuellement : les « collectivités territoriales ». Ces lettres suffiront-elle à
valoriser notre patrimoine nautique et augmenter le nombre
de participants français et étrangers au sport magnifique qu’est le
Canoë-Kayak ? On peut le craindre.
La FFCK et l'AIFCK seront heureusement aidés dans cette tâche par la « loi
sur l’eau », ses 25 conseillers techniques régionaux (CTR), ses 90 agences départementales et les quelques 600 clubs
de canoë-kayak et 250 loueurs de canoës et de kayaks répartis
sur le territoire national avec nos constructeurs de canoës et de kayaks qui
espèrent tous redonner vie à quelques unes de nos rivières. La mise en place de
« labels » récompensant
les clubs, les loueurs et les fabricants de matériel développant sur leur
secteur leur propre « syndicats local d’aménagement
de la rivière » en proposant des solutions, les formulaires de l’AIFCK initiés par
« rivieres.info » et permettant
de situer les points les plus dangereux sont autant de moyens mis à
disposition pour respecter ces
objectifs.
Actions
à entreprendre
Contrôle de ce qui ne
doit pas être la « braderie de la houille blanche ».
Dès l’automne 2011 et
jusqu'en 2015, 49 barrages hydroélectriques implantés dans une dizaine de
vallées sont arrivés en fin de concession entre EDF et l'Etat et sont soumis à
des appels d'offres à l'échelon européen. Une grande différence pour EDF qui
avait jusqu'ici une situation de quasi-monopole. Cette situation concerne 80%
regroupant 399 grands barrages de notre pays. Ces évolutions résultent
de :
- la libéralisation
du marché de l'énergie au début des années 2000,
- du changement de
statut d'EDF en 2004, qui lui a fait perdre sa délégation de service public et
l'a transformée en société anonyme,
- de la « loi sur l'eau et les milieux
aquatiques »,
Tout est remis en
question et c'est l'ensemble du parc existant qui, à terme, est susceptible de
changer de concessionnaire avec la tentation d’améliorer leur productivité au
lieu de les effacer pour le plus grand bien de ns rivières. Voilà quel est
l’enjeu.
Petits aménagements
pour la sécurité (entr’autres)
- Glissière au barrage des tipis sur la Loue (du jura) en amont
d’Ornans
- Dégagement du bras RG sur le bas Gard à
Collias
- Glissière sur le bas Var au barrage de la Mescla ?
- Site de canoë-kayak sur
la Méouge 1) ?
Exemple de glissière
peu confortable à la réception pour le randonneur nautique navigant à bateau
chargé
et très aléatoire pour les poissons migrateurs en fin de vie du potamon
Effacements de
quelques microcentrales encore en activité bien qu’interdites
- Microcentrale sur Le Lot
- Microcentrale sur la Sorgue
- Microcentrale sur l’Aveyron
Contrôle des
promesses faites
-
Projets d’aménagement de la Vienne en aval de Limoges
- Projets
d’effacement du
barrage de Poutès sur l’Allier
- Ainsi que des barrages de La Roche qui Boit et de Vézins sur la Sélune (deux barrages en rouge à droite du plan)