Les acteurs possibles de l’aménagement
des barrages
Il n'est pas question ici des grands barrages EDF
du type voûte ou poids construit pour la production électrique.
Au moment de l'ouverture à la libre concurrence de l'énergie électrique
on peut s'interroger sur le devenir de ces derniers. L'EDF visiblement a choisi
son camp : l'atome. Quand l'on sait qu'une seule centrale nucléaire nouvelle
génération comme celle de Flamanville
peut assurer l'alimentation électrique de Paris Lyon et Marseille réunis on
peut seulement s'interroger sur le devenir de tels barrages. Certains de
ces barrages, qui n'avaient plus raison d'être ont d'ailleurs déjà été démolis. D'autre
en raison de leur dangerosité pourraient l'être. Il n'est question ici
que des barrages régulateurs construits sur les rivières dites non navigables,
des vieux moulins souvent réaménagés en résidences secondaires ou en
microcentrales productrices d'électricité. et enfin de
ceux construits pour aménager l’écoulement de la rivière et permettre la
navigation à l’étiage. Au titre de l’aménagement du territoire et de la
défense du patrimoine de l’eau vive, il est important de mieux comprendre les
interactions possibles, les champs d’action, les responsabilités et les devoirs
de chaque acteur pour l'aménagement de ces derniers barrages.
La compréhension de l'organisation actuelle de la
France administrative est naturellement essentielle pour
faire aboutir ces revendications.
En dehors du simple
citoyen, les principaux acteurs d’une action en profondeur sont entre
autres :
1. La Fédération française de canoë-kayak (FFCK) avec son siège à
Joinville-le-Pont en Ile-de-France et son président assisté par le directeur
technique national (DTN) nommé par le ministère ainsi que les 2 employés
permanent chargés de la défense du patrimoine nautique, ses 22 agences
régionales régies par la loi de 1901 et leur responsable (Conseillers
techniques régionaux CTR)
2. Les Préfets de régions (22 régions administratives dans l’hexagone)
3. Les clubs de canoë-kayak (Plus de 600 clubs
disséminés près des rivières dans l’hexagone)
4. Les syndicats intercommunaux d’aménagement
de la rivière ou la présence plus fréquente et l’influence plus forte d’un
responsable canoë-kayak seraient la bienvenue.
5. Les
responsables des parcs naturels nationaux et régionaux (5 parcs nationaux
et 25 parcs régionaux)
6. Les conseillers généraux de nos 95 départements (Ils peuvent avoir une
action salutaire s’ils estiment que l’aménagement présente un intérêt
touristique)
7. Les Maires (il y a 36 551 communes en France !)
8. VNF (Voies navigables françaises)
9.
La
société Hydrostadium SA créée par EDF qui a
malheureusement cessé toute activité
probablement pour des raisons politiques (faute de crédit)
10. L'EDF occupe
une place à part. Elle n'a pas été mentionnée dans ce synoptique pour les
raisons évoquées au début de cette page et l'aide qu'elle a apportée à Hydrostadium SA a été ponctuelle et négligeable.
Proposition de synoptique soumis à la réflexion de ceux qui aiment la rivière. C'est à dire de la grande majorité des français. Un organisme comme. WIKIPEDIA ne l'a-t-il pas prouvé ? Les "syndicats locaux d'aménagement" pourraient être au centre du dispositif. Constitués d'un groupe de "conseillers techniques régionaux" (CTR) ayant une connaissance de la haute rivière (GHR) et du terrain, ces syndicats pourraient, en liaison avec les clubs locaux et les loueurs, se créer spontanément et localement pour proposer des formes d'actions au Président de la FFCK ou à la Présidente de l'AIFCK selon les cas. Si la forme d'action est accepté, le Préfet de région ou mieux celui du Département assurerait leur exécution et leur financement (Par les prélèvements fiscaux établis au titre du renouvellement des concessions).
Tentative de syndicat local d'aménagement de la rivière à FOIX
Les français aiment incontestablement leur rivière et il peut y avoir aussi une prise de conscience d'une région entière de l'intérêt que représente pour son avenir la préservation de son patrimoine nautique et de la rivière qui la traverse.
Cela est le cas de l'Auvergne qui souhaite préserver une rivière magnifique encore relativement bien préservée et coulant en générale loin des villes l'Allier
Les interactions entre ces différents acteurs sont différentes selon la nature de la pollution. Elles sont actuellement celles-ci pour l'essentiel:
A) Les pollutions
de l'eau type
1
(exemple courrier qui a porté ses fruits)
Le Maire, en charge de la santé sur sa
commune, est le principal acteur en cas de rejet abusif d'eau polluée à
l'intérieur de celle-ci
Le rejet sauvage d'eau polluée dans la
rivière est strictement interdite. Ce manquement
élémentaire au droit civique est heureusement plus rare.
Sur simple demande orale d'un
particulier, il fera en principe le nécessaire pour mettre en demeure le
fauteur le sommant de changer son comportement.
Sinon,
il est possible d'utiliser un formulaire
prévu à cet effet et de l'envoyer à la FFCK ou éventuellement de prévenir notre
association qui prendra des mesures plus coercitives ou fera suivre le dossier
à la FFCK en cas de surcharge.
B) Les
pollutions du type danger 2
Les causes de pollution à ce niveau
sont multiples :
La profusion des
barrages
: Quiconque peut demander la construction d’un barrage. Le plus souvent une
collectivité pour l’aménagement du cours d’eau ou l’irrigation. Cette demande
peut même être formulée par un particulier pour produire de l’électricité.
Actuellement, c’est le préfet qui répond à la demande à la suite d’une enquête
réglementaire nécessitant l'intervention des pouvoirs
publics.
Le non aménagement
des barrages existants
Les retards
dans l’aménagement des barrages existants sont multiples:
- Le préfet de
région est le seul responsable pour la réglementation de la navigation. En tant
que responsable de la sécurité, il peut être tenté, pour assurer sa
tranquillité, d'interdire un parcours qu'il juge trop dangereux. Il devrait en
principe prendre les mesures nécessaires d’aménagement de la rivière pour le
tourisme de randonnée nautique mais il n'a pas toujours suffisamment de moyens
financiers à sa disposition.
- Les textes
législatifs sur le droit de propriété (qui datent de Napoléon) ne sont plus adaptées aujourd'hui. Sur les petites rivières dites non
navigables - sous-entendu pour les péniches - mais souvent très agréables pour
la pratique du tourisme nautique, ces textes précisent une obligation de libre passage
pour l'eau sans prendre en compte le passage du touriste nautique. Les propriétaire riverains sont en effet non seulement
propriétaires des berges mais du lit majeur de la rivière jusqu'à sa ligne
médiane, voire même de la, globalité du lit majeur de la rivière si la rivière
traverse leur terrain
- La création de syndicats locaux d’aménagement de la rivière est
indispensable car c’est seulement sur demande écrite de ce syndicat au préfet
de région, ou autre autorité concernée, que les fonds nécessaires aux travaux
d’aménagement peuvent être obtenus. Si cela est le cas, il est demandé une
participation financière au(x) propriétaire(s) riverain(s) correspondant à
environ 20% du montant des travaux qui ne peuvent être entrepris qu'avec son
(leur) accord(s). Même si cette participation ne dépasse pas sa (leurs)
possibilité(s), il est (sont) naturellement enclin a
ne pas donner son (leurs) accord(s) de participation pour assurer sa leurs
tranquillité(s). La plupart du temps les anciens chemins de servitude qui
permettaient d’accéder au lavoir, au moulin, à l'abreuvoir ou au gué ont été plus
ou moins annexés par les propriétaires riverains. Ils ont posés des
clôtures qui privatisent ainsi un chemin sur lequel plus personne ne passait
(ou au contraire selon leur goût trop de monde s'ils donnaient cet accord)
Cette clause est naturellement un frein supplémentaire à l’aménagement de
nos rivières.
La dangerosité des barrages à clapets existants
Il peut être très utile en
assurant la régulation de niveau du bassin amont et il rempli
d'ailleurs parfaitement cette fonction.
Par contre sa conception est la cause de sa dangerosité. Il y a des solutions pour le modifier à moindre frais mais pour des raisons touchant la sécurité la solution glissière en dérivation semble préférable.
La modification
éventuelle des barrages à clapets existants
Aucun nouveau
barrage à clapet ne devrait plus être construit sur le principe actuel. La
société Hydrostadium a déjà construit des barrages à battants mobiles totalement
sécurisés.
Ils assurent
la fonction des barrages à clapets actuels et maintiennent le constant le
niveau dans le bief amont (barrage du type vanne toit) en permettant le passage
des embarcations. A défaut de démolir les barrages en place, ce qui
nécessiterait des travaux considérables, les ingénieurs de la VNF ont
certainement les connaissances techniques nécessaires pour modifier les
barrages existant afin de les rendre non dangereux tout en respectant leur
fonction première. Ce n'est pas un rêve de considérer que la FFCK pourrait être
partie prenante d'un tel projet dans le cadre de l'installation d'un nouveau
stade d'eau vive. Reste à trouver le cadre d'une telle réalisation. Une
première modification expérimentale pourrait être réalisée en regroupant les
connaissances de sociétés comme Hydrostadium et le bonne volonté d'un mécanicien construisant du
"solide"
Proposition de
création d'un nouveau texte législatif
Mais le plus
urgent est l'établissement d'un nouveau texte législatif sur le droit de propriété (remplaçant celui
datant de Napoléon). Ce texte devra établir la "non privatisation" du
lit majeur de la rivière et d'au moins une de ses berges sur une largeur
à définir à proximité de l'obstacle artificiel permettant au touriste nautique
d'accoster et de passer du bief amont au bief aval avec un minimum de confort
et sans enfreindre les règles concernant la propriété individuelle. Il n'est naturellement
pas question de revoir le droit à la propriété dans son ensemble mais seulement
d'une façon très localisée. Ce texte, en conciliant le droit de passage et le
droit de propriété limiterait les contraignants procès coûteux et interminables
Il est un préliminaire vivement
souhaitable voir indispensable pour faciliter les négociations entre les
parties intéressées
Interdiction de
navigation
Aucune règles n'étant à ce jour établies à ma connaissance
sur la façon d'établir les montages financiers selon les acteurs pouvant être parties prenantes. Il est utile de le faire.
Les frais à engager pour sécuriser une rivière peuvent en effet devenir
importants, voire très importants.
C'est au
Président de la FFCK, après concertation avec le Président du conseil général
du Département ou mieux de la Région, que devrait en principe incomber la
lourde tâche d'interdire un parcours jugé trop dangereux. Il est mieux au fait
de l'état de nos rivières et de celles qui méritent ou non d'être classées "
touristiques". Cette décision
est laissée actuellement au Préfet de région qui connaît moins bien
la rivière et peut avoir tendance à imposer l'interdiction pour assurer sa
tranquillité. Ce dernier devrait n'avoir qu'à faire appliquer la décision prise
et de punir éventuellement les contrevenants. Les canoéistes et les kayakistes
ont confiance en leur Président et seraient mieux à même de comprendre sa
décision. Ils pensent aussi que les conseillers départementaux ou régionaux
cherchent par nature à développer le tourisme dans leur région et seraient
mieux à même de dialoguer utilement avec notre Président afin d'imposer leur
vue au préfet.
Construction de
nouveaux barrages
Dans le cas ou la demande est faite par un particulier pour produire de l’électricité. Le préfet pourrait continuer à effectuer son enquête réglementaire auprès des pouvoirs publics (Président du conseil régional par exemple) ceci à condition que le Président de la FFCK soit partie prenante de la décision et ait un droit de véto sur cette nouvelle réalisation. (Cela éviterait des actions en justice pénibles coûteuses longues et inutiles.)
Nouvelles règles de
financement.
Le nouveau texte sur la "non privatisation" du lit majeur de la rivière et d'au moins une de ses berges permettrait de ne plus être tributaire de l'accord du propriétaire riverain. Il semble utopique que ce soit une association basée sur la loi de 1901 qui assure le financement du manque à gagner. Il est légitime que le futur bénéficiaire de la rente de la « houille blanche » générée par le renouvellement des concessions affectant le moins l'écosystème constitué par la rivière soit le citoyen au travers de recettes publiques conséquentes affectées prioritairement aux politiques de développement durable et d'aménagement de nos rivières au titre du droit de passage et de la loi sur l'eau.
Nouvelles règles pour l’électricité.
L’entrepreneur
ou le particulier qui produit de l'électricité avec une éolienne, des panneaux
photovoltaïques ou une microcentrale doit la consommer ou la revendre à l’EDF
qui a le monopole de la distribution et l’obligation d’achat. Ces habitudes
vont-elles subsister malgré la libre concurrence au niveau de l'énergie? Sur
les quelques rivières à régime glacière françaises la sécurité, l'agrément lors
de la descente, et la production d'électricité peuvent faire pour une fois bon
ménage. Il serait donc dommage de ne pas continuer ces pratiques. Par
contre, il faut est important de supprimer cette possibilité à expiration
des concessions pour les microcentrales situées sur les petites rivières dites
"non navigables" par la VNF rivières qui devraient être aménagées
pour le tourisme nautique.
Ce
site comprend de nombreuses possibilités permettant à quiconque de formuler ses
griefs ou ses inquiétudes.
A l’occasion
de vos futures descentes, participez à la défense de notre patrimoine.
Pour
que les générations futures continuent à pratiquer la randonnée nautique,
participez personnellement à la défense du patrimoine de l'eau vive.
Ce site comprend de nombreuses possibilités permettant à quiconque de formuler
ses griefs ou ses inquiétudes.
La rivière n'appartient à personne, elle appartient à tout le monde. Ce qui a
fait son malheur peut aussi servir à la sauver.
Liens vers quelques sites des principaux acteurs:
VNF,
FFCK, Hydrostadium ,
Liste des régions administratives ainsi que de leurs
départements et préfectures,
Toute
activité doit veiller à préserver les ressources qu’elle exploite*. (Canoë
Kayak Magazine)