Autrefois et
maintenant
A)
Facilité au titre du droit de passage
Une
méthode efficace pour développer valablement le tourisme nautique en canoë ou
en kayak sur les petites rivières est de veiller au titre de la « loi sur l’eau ». à ce que sur les parcours aménagées dits « touristiques »
rien ne fasse obstacle à la continuité du cours d'eau. Pour développer le
tourisme nautique en France, il est nécessaire que le kayakiste ou le canoéiste
puisse circuler librement et sans danger sur ces parcours. Que leurs
embarcations soient chargées ou non, ils souhaitent rester dans le lit majeur
de la rivière ou à défaut sur une glissière spécialement aménagée pour leur
petites embarcations. Sur les autres petites rivières dites « non
aménagées » à des fins touristiques, ils demandent qu’en cas
d’obstacle artificiel, et quel que soit la nature de l’obstacle, le passage du
bief amont au bief aval leur soit facilité. A défaut de pouvoir passer les
obstacles dans leur embarcation, ils demandent au titre du droit de passage et
de la sécurité qu’au moins une des deux berges soit dégagée en tous temps (
sauf sur rivière en crue) sur au moins un mètre de
large leur permettant de débarquer en amont et d'embarquer en aval de
l’obstacle, la continuité et le portage entre la zone d’accostage amont et
d’embarquement aval étant assurée avec un minimum de confort. La
compréhension des pouvoirs publics est indispensable pour respecter ces deux
conditions. S'il souhaite favoriser le Tourisme nautique et la navigation
sportive dans le cadre du canoë-kayak en France, le législateur français a une
lourde responsabilité. Il est en effet urgent d'établir un texte législatif
cessant de privatiser le lit de la rivière et au moins une de ses berges au bénéfice
des propriétaires riverains à l'emplacement des obstacles artificiels
constitués par les barrages. Ce texte est devenu indispensable sur les petites
rivières dites « non aménagées » et à fortiori sur les parcours
« touristiques ». Ce texte n'affecte pas ce qui touche à la
propriété foncière d'une façon significative. Il n'est en effet pas nécessaire
que cette "non privatisation" du lit majeur de la rivière et de ses
berges soit imposée à l'ensemble de son cours mais seulement en ces points singuliers
et d'une façon très localisée. Pour cohabiter intelligemment, les législations
relatives au "droit de passage" et au "droit de
propriété" on besoin de ce texte. C'est seulement après son établissement
qu'il sera possible d'effectuer les travaux qui s'imposent pour la sécurité du
touriste nautique, la tranquillité d'esprit des loueurs et
celle du Préfet de région. qui peut aller jusqu'à
interdire la descente pour assurer sa tranquillité. Des procès autant stériles
qu'inutiles seraient ainsi évités. Ce texte législatif, en conciliant le "droit
de passage" et le "droit de propriété" limiterait les
contraignants procès coûteux et interminables. Cette "non
privatisation" du lit majeur de la rivière et d'au moins une de ses
berges sur une largeur à définir à proximité de l'obstacle artificiel
permettraient :
-
Au touriste nautique d'accoster et de passer du bief amont au bief aval avec un
minimum de confort sans enfreindre les règles concernant la propriété
individuelle et sans risquer sa vie.
- De faciliter l'accès au site pour permettre aux syndicats locaux
d'aménagement de la rivière de faire entreprendre les travaux après accord de la
Fédération Française de Canoë-Kayak.
Concernant
le financement des travaux, un texte complémentaire pourrait établir la
procédure d'établissement de la (ou des) servitude(s) pour les parties
concernés. Par exemple, la fixation de l'indemnité susceptible d'être payée par
les communes, la région ou les sociétés touristiques utilisant le site (les
loueurs d'embarcations par exemple). Les sociétés ou plus généralement le
propriétaire du terrain en bordure de rivière n'aurait plus pouvoir de faire
opposition au travaux et au dégagement de la berge
choisie pour permettre et faciliter le passage. Reste à faire la distinction
entre les parcours dits « touristiques » et les petites
rivières dites « non aménagées »
Cette responsabilité pourrait être assumée par les acteurs concernés tels
que la Fédération Française de canoë-kayak et l'aide de ceux qui aime la
rivière.
L'AIFCK
propose quelques projets de parcours « touristiques » (en
vert) sur la carte de la
grogne. Il espère que
ceux qui aiment encore l’harmonie naturelle d’un cours d’eau ou le tourisme
nautique auront à cœur d'utiliser cette carte pour informer la collectivité des
dangers ponctuels qui pourraient encore jalonner ces parcours. Notre
association propose aussi un ensemble de rivières favorables au tourisme nautique
qui pourraient utilement être classés comme « non
encore aménagées » à des fins touristiques mais méritant de
l'être. Elle propose que ces rivières et celles qui pourraient être adjointes à
cette liste préliminaire soient en priorité aménagées en cas d’obstacle
artificiel. Ces rivières sont également indiquées en vert clair sur les
tableaux d'accès au guide des rivières (Voir exemple GH ou VZ )
Compte
tenu de l'ampleur du travail sur certaines rivières, il pense toutefois qu'il
est plus raisonnable de parler de "parcours touristiques
sécurisés" plutôt que de "rivière sécurisée"
B)
Facilités ferroviaires pour le transport des canoës et des kayaks
L’AIFCK
profite du fait que notre ancien ministre d'Etat Jean-Louis Borloo se fixait
comme objectif de réduire de 25% le trafic routier au bénéfice du rail pour lui
rappeler qu’en 1950 les canoës et les kayaks pouvaient voyager en bagages
accompagnés ou être envoyés quelques jours avant le départ en ‘’grande
vitesse’’, en ‘’petite vitesse’’ ou encore en ‘’vitesse unique’’.
Les ‘’billets de canoë’’ permettaient même à l’époque de revenir
d’un point autre que le point de départ pour certaines destinations avec des
conditions très avantageuses. On partait le soir en wagons couchettes et le
lendemain matin frais et dispos on chariotait de la gare d’arrivée au pont le
plus proche.
Pas
d’autoroute, pas de pollution, pas CO2, pas de fatigue, pas de navette, pas
d’amende pour excès de vitesse, pas de risque d’accident, pas de… etc. Le problème de l’époque est que rien n’avait
été aménagé pour fixer les embarcations, les canoës et les kayaks étaient
empilés les uns sur les autres et dans les gares de triage, particulièrement
dans le mode petite vitesse, il y avait parfois un peu de casse. Les lettres de
réserve en recommandé lors d’avarie trop fréquentes ont probablement indisposées
la SNCF qui a brutalement augmenté ses prix. Un article de la revue « La rivière » des
années 50
en fait foi. On se prend à rêver d’un monde meilleur et décarboné.
On se demande pourquoi il ne serait pas accessible puisqu’il suffit de tirer
profit des pratiques d’antan.
C) Echelle de hauteur
d’eau
Un ancien grand
canoéiste, Monsieur Dupré Vice-Président du CCF (Canoë Club de France) se
plaignait dans les années 50 du manque d’information sur le niveau d’eau.
Le
choses
se sont améliorées depuis avec le site gouvernemental
donnant le
niveau des rivières en temps réel. Reste que
sur ce site certaines échelles sont à revoir. Certes il peut arriver que
certaines rivières soient sujettes à des crues catastrophiques comme par
exemple sur Roubion qui a frôlé les 600 m3/s,
c'est à dire plus que le débit moyen de la Seine à son embouchure, mais cela
est toutefois rarissime et à ma connaissance le débit du Rhône n'a jamais
circulé dans la Roizonne, ni même je pense dans la
Bonne. Les valeurs données par le site Wikipédia ou celles indiquées sur les
cartes principales incorporée dans ce site peuvent servir de base aux
corrections qui s'imposent aux responsables de l'établissement de ces échelles.